Adam Fisk a fui ses USA natales pour s'établir à Toronto. Il y suit des cours de graphisme, études que rejette en bloc son père. Papa Fisk est connu pour ses idées aussi courtes que qu'un brin d'herbe coupé en six. Seule sa grand-mère croit en lui et lui paie ses études. S'ennuyant et étant seul à Toronto, Adam s'inscrit aux Affinités et est vite répertorié chez les Tau. Être Tau est un honneur, c'est même le plus haut grade de la confrérie. Être Tau, c'est avoir des connexions, des amis, une nouvelle famille bienveillante et une assurance pour avoir une vie douce et tranquille. Oui, les membres d'une même confrérie et d'un même grade s'entraident les uns les autres.
Sur le papier, c'est une histoire qui allait me plaire, voire me fasciner un peu. Une organisation construite sur un réseau social permet de créer un ascenseur social allant très vite. Une possibilité et une chance pour tous d'être reconnus pour ses valeurs intrinsèques et sa façon de penser le monde, le tout sur fond de troisième Guerre Mondiale sous-jacente. Ce petit côté sectaire aussi qui transparaît tout le long du livre. J'en rêvais. Et bien mal m'en a pris.
Passées les premières pages, un sentiment d'abandon vous submerge, comme si l'histoire était trop grande, trop importante, trop difficile à raconter pour l'auteur. De la bonne idée du départ, on obtient au bout d'une centaine de pages un véritable échec narratif. C'est mou et plat. Les personnages n'apportent rien de plus à l'histoire durant 180 pages. Puis la fin qui arrive comme un cheveu sur la soupe. Je ne vous en dirai pas plus mais je me suis ennuyé durant les trois-quarts du livre. J'ai l'impression d'avoir été trahi une fois de plus par un auteur que j'avais aimé ; Spin restera pour moi son seul fait d'armes en matière de science-fiction.
Bref, déçu et amer, j'attendais beaucoup de ce nouveau roman de Wilson mais force est de constater que je ne suis vraiment pas fan de sa narration et de ses histoires.