Marlène va bientôt accoucher, et elle a de plus en plus de mal à supporter la chaleur marseillaise dans leur appartement du Prado. L'invitation de leur collègue René Boyer à passer quelques jours dans sa maison du Lubéron tombe donc à point nommé. Farniente et piscine, cocktail parfait à savourer pendant que René fait sa course d'orientation... Sauf que la veille de la course, sa traction est volée, à la barbe même de Léo et de tonton, qui n'arriveront jamais à arrêter les malfaiteurs. La voiture volée ? La veille de la course ? Ça ne peut pas être une simple coïncidence. C'est dit, ils seront quatre à faire la course cette année. Enfin... s'ils trouvent une voiture qui convienne !
Léo Loden... Comment dire... Toute une partie de mon univers est un peu comme un Léo Loden. C'est dire si j'attends chaque tome avec impatience et plaisir.
Invariablement, je reste fan du trait de Serge Carrère qui caricature parfaitement, sans jamais vulgariser, les personnages de chaque volume. En l'occurrence ici, j'avoue avoir trouvé particulièrement savoureux l'ancien flic marseillais René Boyer et son ami avocat.
Sur l'histoire en elle-même, depuis deux ou trois volumes, je trouve les intrigues un peu moins travaillées, avec un peu moins de suspense. Ici encore, un vol, un meurtre, et très peu d'enquête... C'est un peu dommage, d'autant que tant Marlène que Léo semblent beaucoup plus calmes, plus doux, moins incisifs. La grossesse de Marlène (et surtout la fin...) aurait pourtant pu être dantesque vu le caractère de départ de la demoiselle... Mais maternité et paternité peuvent transformer les personnages !
Ceci dit, le volume n'est pas non plus dénué d'intérêt. Il reste pour moi bourré de références (comme le titre en lui même... savoureux), d'expressions bien de chez nous, d'images, de personnages très caractéristiques (je le redis, René est juste parfait !), et en l'occurrence sur ce tome plusieurs aspects culturels et historiques qui en ajoutent encore à lintérêt même de l'ouvrage.
Attention donc à ne pas tomber dans la facilité, mais cela reste à mon sens un très bon moment de lecture.