Au camp du Lac Vert, malgré son nom, il n’y a pas de lac. Il est asséché depuis longtemps. Pas de verdure non plus car les températures moyennes dépassant allègrement les 30 degrés freinent tout développement de végétation. Non, au camp du Lac Vert, il y a des trous, des dizaines, des centaines de trous, tous de la même taille et tous creusés par des adolescents en tenue orange, jour après jour après jour, même le samedi, même le dimanche, en évitant absolument la terrible morsure du lézard à taches jaunes qui vous envoie au cimetière. Car le camp du Lac Vert n’est pas une colonie de vacances mais une alternative à la prison pour les jeunes délinquants, conçu par des gens persuadés qu’un dur labeur permet de remettre dans le droit chemin n’importe qui.
Et c’est là qu’arrive Stanley Yelnats, condamné pour un vol de chaussures… qu’il n’a pas commis. Car Stanley n’est pas un mauvais garçon, il a juste eu la malchance de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment, victime de la malédiction familiale, un sort lancé par une tsigane à son ancêtre "l’horrible-abominable-arrière-grand-père-voleur-de-cochon". Voilà donc Stanley au camp du Lac Vert, condamné à creuser des trous pendant les dix-huit prochains mois…
J’ai découvert Louis Sachar très récemment avec son dernier roman Chemins toxiques et j’avais vraiment envie de lire le récit qui lui a valu sa renommée et de nombreux prix. Et j’avoue que j’ai adoré. Cette histoire n’a pas pris une ride.
J’ai retrouvé le style si particulier de l’auteur, un savant mélange des temps, des histoires. Ici, on navigue entre le présent et le passé, plus ou moins lointain. Entre l’époque où le Lac Vert était encore empli d’eau et aujourd’hui où la sécheresse règne. Et petit à petit, l’histoire se construit sous nos yeux, les trous se comblent et le tableau final apparaît. C’est un conte moderne sur le destin, la fatalité, avec énormément d’espoir. Le récit est dur, les personnages sont durs, l’environnement est dur mais tout pourrait changer… Bien évidemment, le tout est conté avec beaucoup d’humour et d’ironie.
Je vous incite vraiment à venir partager les aventures de Stanley au camp du Lac Vert . Un vrai bon moment d’évasion. Vous verrez, vous ne pourrez fermer ce roman avant de l’avoir terminé.