Prix Rosny-Aîné 2001 du meilleur roman de science-fiction francophone.
Alors que l'Exposition universelle se tient à Paris en 1889, le ciel voit apparaître un étrange vaisseau peuplé d'entités extraterrestres. Quelques années plus tard, une collaboration est née entre les deux civilisations et la Lune est habitée, utilisant la technologie des Ishkiss. Une technologie fort avancée mais qui, entre de mauvaise mains, peut devenir un outil redoutable. C'est ainsi que le peuple se révolte contre la terreur et la censure imposées par Louis Napoléon, devenu mi-homme mi-machine grâce aux connaissances apportées par les Ishkiss.
Les intellectuels sont en exil, sauf quand ils sont au bagne, comme c'est le cas de Louise Michel, enfermée dans la prison sélène qui ressemble à l'Enfer de Dante. Il faut absolument la sauver. Et pour cela, c'est un illustre personnage qui est choisi, rien de moins que Jules Verne lui-même.
Envoyé en mission d'infiltration, prétextant nourrir ses écrits, il devra trouver le moyen de délivrer l'insoumise. Il se liera d'amitié avec un journaliste jeune et enthousiaste qui l'aidera sans le savoir à assurer cette mission.
La science-fiction steampunk a toujours un charme particulier, avec son mélange de redingotes et de machines futuristes. L'utilisation de personnages célèbres renforce encore l'ancrage dans un temps révolu, et les voir dans des situations complètement décalées de ce qu'ils ont connu est encore plus croustillant.
L'intrigue elle-même est bien menée, on se laisse volontiers entraîner dans cette histoire d'atmosphère dictatoriale mâtinée de rébellion farouche. On prend plaisir à suivre les aventures de Jules Verne, aussi bien que ses mésaventures d'ailleurs.
La Lune seule le sait est un roman de science-fiction agréable, facile à lire pour les non-initiés, qui permet de rêvasser devant un Paris pas si loin de celui qu'aurait aimé connaître Jules Verne.
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