Rien ne va plus pour Frazzy depuis que sa protégée Meredith Bambrick a perdu les primaires démocrates... Contre toute attente, c'est bien Lou Mac Arthur, proche de Jessica Ruppert, qui l'a emporté, et ce grâce aux votes des laissés pour comptes, de ceux qui ne votaient plus depuis des années, dégoûtés de la politique... Frazzy est furieux, et il ne sait pas encore que Domi, son homme de main le plus fidèle, n'a pas suivi ses ordres lorsqu'il s'agissait de tuer une jeune agitatrice dont il s'est entiché...
Mais l'élection en question a également provoqué une vague de colère sans précédent parmi les prisonniers de Rickers Island... Ces derniers voient dans la victoire de Lou Mc Arthur la possibilité pour Joshua Logan de ne plus être condamné à mort... L'homme qu'ils jugent responsable du massacre de Steven Providence et de plusieurs centaines de personnes ne peut pas s'en tirer comme cela, alors ils décident de se faire justice eux-mêmes...
Concernant Logan, les choses sont également sur le point de passer hors de contrôle, notamment avec un des gardiens, un des seuls qui est sympathique avec Logan. Un gardien qui prétend recueillir les propos de Logan, alors qu'il n'en est rien. Le gardien en question invente ainsi une histoire qui va à l'encontre des prisonniers : un message qui ne tardera pas à être politisé bien malgré Joshua Logan...
L'araignée continue de tisser sa toile, et ce toujours de bien belle manière, avec ce quatrième tome de Car l'enfer est ici, série considérée comme un second cycle de la série Le pouvoir des innocents. Luc Brunschwig continue à faire évoluer de façon très crédible des personnages auxquels le lecteur s'est attaché depuis bien longtemps : de petites histoires sur fond de complot autour de la présidentielle américaine, laquelle est ici rendue complètement crédible.
Le scénariste s'est une nouvelle fois parfaitement documenté, et joue avec des rouages qui pourraient totalement être réels, et qui l'ont en tout cas sans doute déjà été (nouveau comptage de voix, jeux de pouvoirs divers...). Au niveau des dessins et de la couleur, David Nouhaud et Laurent Hirn restent dans la droite lignée, parfaite et réaliste, des trois tomes précédents : c'est beau, détaillé, sans que cela en fasse des tonnes. Les personnages sont attachants, crédibles à souhait, et le charisme suinte littéralement de la plupart d'entre eux.
Un excellent quatrième tome pour une série qui est un modèle du genre : un nouveau coup de cœur, sans hésiter !