Stéphanie Plum est chargée par son patron d'un boulot facile : la chasseuse de primes doit mettre la main sur un petit vieux déprimé qui a négligé de se présenter au tribunal pour trafic de clopes. Et effectivement, Eddie DeChooch est chez lui quand Stéphanie arrive... et s'enfuit par la fenêtre après lui avoir demandé de l'attendre pendant qu'il finit de s'habiller ! En fouillant sa maison, Stéphanie découvre un cadavre, ce qui fait bien rigoler ses amis flics : après tout, cela faisait plus d'un mois que la belle n'en avait pas trouvé...
Stéphanie se lance aussitôt sur les trousses du vieux brigand. Il n'est pas difficile à trouver, puisqu'il déambule dans les rues du Bourg dans une Cadillac blanche, mais il est armé et n'hésite pas à tirer, même si ses problèmes de vue peuvent le faire se tromper de cible. Et comme Stéphanie, de son côté, a du mal à tenir une arme à feu par le bon bout, leurs fréquentes rencontres la laissent à chaque fois plus dégoutée de ne pas réussir à l'attraper.
Mais évidemment, Stéphanie ne serait pas Stéphanie s'il ne lui arrivait pas des trucs loufoques à tour de bras. L'un de ses amis, gentil garçon mais shooté jusqu'aux yeux, s’inquiète de la disparition de son partenaire et s'installe dans son appartement. Un duo de vieux mafiosi s'invite régulièrement chez elle. Sa sœur, bouleversée d'avoir été abandonnée par son mari alors qu'elle était une épouse modèle, a décidé de devenir lesbienne. Et sa mère est bien décidée à tout organiser pour son futur mariage avec le beau Joe Morelli... sauf que les deux tourtereaux ne sont pas très sûrs de vouloir se marier !
Avec cette série, on est sûr de toujours lire une aventure déjantée, cumulant des événements hauts en couleur et des coïncidences étonnantes (qui ne sont pas toujours des coïncidences, d'ailleurs..). Les personnages sont tous plus ou moins bizarres, avec des vies compliquées mais qui font le plaisir du lecteur. Bref, une lecture pour passer un bon moment de détente et secouer ses zygomatiques.
Pourtant, j'ai moins apprécié cet opus que les précédents. J'ai souvent souri, mais ne me suis jamais bidonnée. Un peu de lassitude, peut-être ? Il me semble qu'on tourne en rond. Stéphanie est chasseuse de primes, mais est trop bonne poire pour se faire respecter des malfrats et doit le plus souvent appeler des renforts. Elle aime baiser avec Morelli (et c'est réciproque) mais ne se voit pas l'épouser (c'est réciproque aussi), et hésite à céder au trop beau et trop ténébreux Ranger. Les gags récurrents sont toujours les mêmes : la grand-mère obsédée par le sexe et les veillées funéraires, le chien qui mange n'importe quoi et qu'on emmène faire ses crottes sur la pelouse d'une femme honnie, l'obsession pour les beignets pour régler tous les soucis, etc. Rien de nouveau sous le soleil, on pourrait sauter cet opus sans que cela ne change grand chose à la toile de fond de la série.
Sympa, mais le charme de la découverte des cette anti-héroïne et de ses aventures abracadabrantes est émoussé.