Les Chroniques de l'Imaginaire

1917 - 1921 : King's scholar (Une vie : la biographie retrouvée - 2) - Perrissin, Christian & Martinez, Guillaume

Alors qu'elle souhaitait repartir pour Nice, la neige et les mauvaises conditions climatiques empêchent Anna Laurens de rentrer sur Nice. La jeune femme, d'abord embêtée par ce contretemps, trouve vite refuge dans la lecture de la suite de la vie de Winston Dover Smith, personnage que sa défunte mère a bien connu, et dont elle a pour le moment découvert une enfance assez difficile, en 1916...

Maintenant, Anna découvre comment le jeune Dover, qui grandit, forcément, s'en sort à Eton, une école anglaise élitiste, dans laquelle il est parvenu à entrer, non sans écarter au passage un rival de la même école... Comme précédemment, les premiers temps à Eton sont particulièrement difficiles. Dover ne voit plus sa mère, et il est éloigné aussi de Julia et d'Edna... Dover pense même, à ses débuts, à se suicider : une idée qui lui passera heureusement bien vite...
Car mine de rien, Dover parvient à remonter la pente, avec l'aide notamment d'un nouvel arrivant Etonien... Par ailleurs, les vacances arrivent et le jeune Dover, qui a pris une bonne douzaine de centimètres en un an, s'impatiente. Il va retrouver Julia. Il a beaucoup pensé à elle, et il ignore encore comment se passera la rencontre avec une femme plus âgée que lui, mariée, dont il est amoureux depuis bien longtemps maintenant...

Christian Perrissin continue à nous faire découvrir la vie de l'ancien élève d'Aldous Huxley en personne, dans un récit d'une densité rare en bande dessinée. Comme dans le premier tome, il y a du contenu, et quel contenu ! Le personnage de Dover est toujours aussi attachant, et le récit dans deux époques différentes est toujours parfaitement approprié pour rester collé à cette histoire.
On souffre, on s'émeut et on s'émerveille devant la force de caractère de ce garçon encore si jeune... Bien entendu, la suite sera tout aussi fournie, quand on sait que la vie de Dover Smith n'a rien à envier à un voyageur comme Ernest Hemingway. Les dessins de Guillaume Martinez sont à l'avenant, avec un souci du détail à chaque case : c'est vraiment travaillé, avec un soin particulier apporté aux costumes d'époque, histoire de rester dans une Angleterre victorienne du plus bel effet.

Le premier tome avait été un coup de cœur, et il en est de même pour cette digne suite : une série à découvrir et posséder absolument, dont on ne peut imaginer une seconde qu'elle pourrait décevoir par la suite !