Noa et ses compagnons ont fui les guerres de religion entre Ludovique et Agape, en se terrant sur la planète Sudra... Quelques temps ont maintenant passé, et pendant que Jahu vit d'amour et d'eau fraîche avec Cléopatre et que Roy se met à écrire sur cette étonnante planète qui mêle toutes les religions, Noa se remet à se servir, en cachette, de ses mystérieux pouvoirs magiques...
Ainsi, avec Yhala, elles se rendent régulièrement assez loin pour que Noa puisse continuer ses miracles, qui consistent à ressusciter tel ou tel animal mort devant une foule médusée... Un petit commerce alléchant grâce a un bien petit secret, qui permet à tout le petit groupe de vivre confortablement.
Mais il n'est décidément pas dit que la petite Noa puisse vivre tranquillement, quel que soit l'endroit où elle se cache avec ses compagnons... Ainsi, ce n'est pas la première fois qu'elle croise ce mystérieux prêtre, dont le visage n'est pas visible... Un être dont elle se méfie, et qui lui rappelle un passé douloureux. Mais Noa parvient encore à prendre du plaisir auprès de Roy, et à oublier encore une fois de sombres souvenirs qu'elle a bien du mal à affronter.
Et les choses vont s'accélérer, par le biais de Cléopatre. La jeune femme est une adepte de cirque : elle possède un numéro incroyable, avec lequel elle compte bien remporter le concours de cirque le plus attendu de la planète. Un concours qui a déjà vu mourir la précédente femme de Jahu... Et l'Histoire est parfois faite pour se répéter, malheureusement... A moins qu'on ne retrouve Noa pour profiter une nouvelle fois de ses pouvoirs qui ramènent les défunts à la vie ?
Dix années : voilà le temps qu'il aura fallu attendre pour savourer cette nouvelle pépite d'Alessandro Barbucci et Barbara Canepa. Car les auteurs italiens se seront fait attendre, mais il faut bien reconnaître qu'encore une fois, cela aura diablement valu le coup ! Ainsi, ce quatrième tome reste parfaitement fidèle à l'univers dépeint dans les trois tomes précédents. On se retrouve dans un savant mélange de complot qui mêle la religion, les nouveaux modes de communication, les jeux, le tout avec toujours cet érotisme omniprésent, qui est loin de déplaire aux amateurs de la première heure.
Évidemment, on retrouve les couleurs chatoyantes qui étaient déjà à l'honneur il y a plus de dix ans : c'est travaillé, détaillé, beau à souhait, audacieux dans les découpages et les cadrages. Barbara Canepa se fait plaisir après END et son monde beaucoup plus sombre... Ce quatrième tome est également travaillé d'un point de vue scénaristique, avec des révélations sur ce qui anime Noa depuis le départ : là encore, on ne s'y attend pas franchement, ce qui est loin de déplaire.
Une série qui était déjà au panthéon de la galaxie Soleil, et qui le restera avec ce quatrième tome, à n'en pas douter !