Les événements ne se présentent pas très bien pour ce qu'il reste d'Humanité sur Caldoria... Une intelligence artificielle, appelée IAHVE, a pris le contrôle de toutes les machines et a commencé par massacrer les êtres humains qui ont été un peu trop coulants avec les fameuses lois de la robotique... Cela fait plusieurs années que c'est le chaos et Stanley, un petit garçon très débrouillard, a eu l'immense surprise de retrouver le contact avec son père, Daniel Gelbstein, un des responsables de ce chaos, qui lui parle maintenant depuis un satellite qui gravite autour de Caldoria.
La communication se fait au moyen de Rocky, un immense robot qui est justement contrôlé par Daniel. Ce dernier se méfie car, il y a peu, IAHVE avait réussi à reprendre le contrôle de ce robot, ce qui a failli coûter la vie à Stan... Mais à présent, le petit garçon n'en est plus vraiment un, et il a bien du mal à supporter les robots et cette IA qui a tué tous ses proches...
L'occasion est alors donnée de retourner plus de vingt années dans le passé, au moment où Gelbstein arrivait sur Caldoria, au terme d'un voyage de plus de deux ans depuis la Terre... On y fait la connaissance de Magnus, le responsable d'un des labos de robotique. L'endroit d'où la catastrophe partira après qu'on ait permis à des robots de tuer des êtres humains, dans des circonstances qui devaient rester exceptionnelles...
A présent, Daniel Gelbstein, seul dans son satellite, est tiraillé entre l'amour d'un fils qu'il veut absolument préserver et la nécessité d'éradiquer l'IA de cette planète. Une possibilité offerte par une mystérieuse source d'énergie qui attirera un laser surpuissant. Une attaque chirurgicale qui pourrait bien coûter la vie de Stanley...
Eh bien, ce second tome de Rock & Stone est l'occasion de terminer une agréable série de science-fiction, sur le fond comme sur la forme ! D'abord, le récit de Nicolas Jean est parfaitement maîtrisé, avec des flashbacks bien amenés qui permettent de répondre à bien des questions sur ce qui s'est passé pour en arriver là. On en apprendra, au passage, également beaucoup sur le contexte familial complètement dramatique du jeune Stan... De quoi s'attacher encore un peu plus à ce jeune héros solitaire, qui ne pourra que s'attirer toute la sympathie des lecteurs...
Les dessins de Yann Valéani, eux, sont encore une fois très réalistes, détaillés, avec des couleurs qui savent se faire discrètes tout en mettant en valeur les encrages, et des mouvements convaincants lors des scènes d'actions, fournies, que comporte ce second tome. Mention spéciale d'ailleurs à l'espèce de ver mécanique que l'on avait déjà croisé dans le tome précédent.
Un second tome qui clôt donc de belle façon une série convaincante de chez Delcourt : vivement la prochaine série de ces auteurs prometteurs !