Les Chroniques de l'Imaginaire

Vents de colère (Samuraï - Légendes - 4) - Di Giorgio, Jean-François & Mormile, Cristina

Nous sommes au Japon médiéval, dans la cité souterraine d'Akuma. Soiji est armé de son sabre, et il en aura besoin pour ce qu'il s'apprête à faire. En l'occurrence, exterminer une jeune fille qui tente de le racheter par tous les moyens. Mais cela ne sert à rien. Soiji a ce regard fou, cruel, et il est sur le point d'exécuter la jeune fille, au moment où une apparition pour le moins inattendue lui fait face...

Puis nous nous retrouvons dans le village d'Hitachi. Le village est visité par un groupe de cavaliers. Des cavaliers que tout le monde semble craindre, au village. L'un d'entre eux brûle la maison d'un dénommé Akiya, avant de menacer de mettre le feu au village si on ne lui indique pas où Akyia se trouve... Rapidement, et malgré sa défense, Akiya est pris...
Mais il pourra compter sur sa fiancée, qui lance les recherches pour le retrouver, même si son père y est farouchement opposé. Heureusement, la jeune femme a entendu parler des trois sœurs de l'ombre, menées par Furiko, l’aînée des sœurs en question. Bien vite, ces dernières se mettent en route, portant leurs masques de mort, et semant, tant qu'à faire, un peu de cadavres là où elles passent !

Amateurs de la première heure de la série mère Samuraï, autant être clair, vous pourrez malheureusement passer votre chemin. Certes, l'album est toujours scénarisé par Jean-François Di Giorgio et la couverture (et seulement elle) est dessinée par Frédéric Genêt, mais la comparaison s'arrêtera là. Non qu'un autre dessinateur ne puisse pas être à la hauteur (et Cristina Mormile se défend tout autant que dans le tome 10 de Samuraï, sans parvenir encore à égaler la maîtrise de Frédéric Genêt), mais pourquoi diable avoir des dialogues aussi pauvrement contemporains dans un Japon, rappelons-le, médiéval, c'est-à-dire avec des samuraïs ayant un sens de l'honneur exacerbé, celui qu'on attend forcément lorsqu'on attaque une telle série ?
Ici, rien de tel : on aura même droit à des gros mots bien de chez nous, et c'est suffisant pour enlever toute crédibilité aux personnages et au tome. Après cela, on a bien du mal à s'attacher aux différents protagonistes, d'autant que la narration, plutôt hachée (et c'est un comble) ne nous aide pas. Par ailleurs, l'originalité se fait trop cruellement absente, avec des pirouettes du scénario déjà largement vues et revues.

Non, vraiment, autant garder le souvenir, extraordinaire, des premiers tomes de Samuraï, et ne pas entacher la série avec ce genre de production dépourvue d'originalité, et donc d'intérêt...