Les Chroniques de l'Imaginaire

Retour de flammes (Freddie Troy - 2) - Lawton, John

C'est en peine guerre froide que John Lawton nous révèle son roman de grand espionnage anglais.

Troy, flic au Yard, est réquisitionné en 1956 pour veiller et espionner Khrouchtchev lors de sa venue à Londres avec Boulganine, alors président du conseil, parce que Freddie Troy parle le russe puisque ce sont ses origines. C'est alors qu'est retrouvé le corps d'un agent rejeté par la mer et ayant apparemment espionné un sous-marin russe. Troy va de plus retrouver son ancien amour, Tosca, qui n'est autre qu'une belle espionne d'origine américaine.

L'intrigue est lourde, les faits historiques sont très présents, on a réellement besoin de se concentrer afin de bien tout comprendre, ne pas se perdre dans tous les personnages ô combien nombreux... et de s'y retrouver afin d'accompagner l'agent Troy dans son enquête. J'avoue avoir relu des pages deux fois. Aussi, le fait que les annotations et explications de l'auteur repérées par les petits numéros dans le récit soient à la fin, nous rendent paresseux, il faudrait aller rechercher toutes les 2 pages des significations pourtant intéressantes mais cela reste contraignant, et hache encore plus l'histoire déjà longue.

J'avais déjà lu des romans historiques d'espionnage comme La vérité sur Anna Klein de Thomas H. Cook mais pour ce dernier j'ai eu moins de mal à ma passionner pour l'histoire. J'ai trouvé Retour de flammes très long, j'ai attendu au moins la quatre-centième page sur les six cent afin d'être complètement dedans. Peut-être que cette époque de guerre froide avec Khrouchtchev est loin de mes périodes favorites de l'histoire. Sans compter que le retour de flammes n'est autre que le retour d'une de ses conquêtes féminines mais ce n'est pas l'essentiel du roman.

Ce qui m'a seulement plu à la fin, c'est la force psychologique de notre héros si bien décrite et travaillée. On a peur qu'il sombre, non, il reste bien présent malgré le tourment des agents doubles, voire triples du MI6 et du KGB. Seule donc la fin m'a réconcilié avec le roman. J'ai bien pu comprendre enfin toute l'enquête. Dommage que ce fut dans les dernières pages du livre.