Les Séléniens attaquent pendant la patrouille de Phos avec les jumeaux Améthyste. Souhaitant faire une démonstration à Phos, les jumeaux attaquent les Séléniens sans aucune précaution. Mauvaise idée, car il s'agit d'un nouveau type de Séléniens, qui les terrassent sous les yeux de Phos paralysé par la peur. Heureusement, le maître et Bort interviennent et sauvent tout le monde au grand embarras de Phos.
L'hiver approchant, les Cristaux se préparent à hiberner à cause de la faible luminosité qui les affaiblit. Tous, sauf Phos qui veut rester éveillé contrairement à son habitude de marmotte. Il fait patrouille avec Antarcitite, qui veille sur l'école à cette saison car il ne se solidifie que lorsque la température baisse. En dehors de la défense de l’école, la tâche la plus difficile consiste à aller jusqu'à la mer pour briser les blocs de glace de la banquise car ils produisent des mugissements perturbant le sommeil les Cristaux qui hibernent. A force de persévérance, Antarcitite enseigne à Phos la méthode pour briser les blocs de la banquise. Il s’acquitte tant bien que mal de sa tâche, jusqu'à ce que la banquise lui parle comme l'avait déjà fait Ventricosus...
Les épisodes sont froids et moroses, à l'image de la saison qui sert de cadre dans ce livre. Phos est honteux de son inaction devant le danger alors qu'il avait la possibilité d’agir. Ses transformations le bouleversent puisque les Cristaux naissent avec une apparence qui ne changera plus au cours de leur existence. En plus, en n'ayant comme seule compagnie que l'austère Antarcitite et le maître, il est avare des bonnes réparties dont on profite habituellement. Finalement, on le découvre sans expression, sans joie alors qu’il accomplit la tâche qu’il souhaitait faire par-dessus tout.
Haruko Ichikawa nous montre une nouvelle partie du domaine des Cristaux, mais la neige qui s'est invitée plombe l'ambiance. Même la plage de la création d'où viennent les Cristaux est recouverte de cristaux et de métaux inachevés, sans vie. A tel point que cela semble en avoir affecté l’auteur. J’ai l’impression que ses dessins sont moins soignés que dans les tomes précédents.
Moins percutant et n'ayant pas la même finition qu'avant, j'ai lu ce tome sans enthousiasme. Espérons que cela est dû à l’atmosphère voulue par l'auteur et que nous retrouverons Phos et ses compagnons pleins de vie pour le printemps qui s’annonce.