Jack Kérouac, d'origine bretonne, livre une longue lettre en forme de témoignage du mouvement Beat. Une longue lettre en forme de testament d'un mouvement initié dans Sur la Route. On y parle de jazz, de voyages, de rencontres, de jazz une fois de plus.
Le dernier mot est plus une ode à la liberté en dix points, chacun correspondant à un repère temporel. Comme une volonté de marquer le temps et de donner les idées qui sont venues au fur et à mesure.
Il n'y a pas grand chose à dire sur ce livre. La première partie, qui donne le titre à ce livre, est une longue missive empreinte d'incompréhension, de mécompréhension, d'amertume et paradoxalement de liberté que Kérouac nous livre. On le sent très déçu par la tournure qu'a pris le mouvement Beat, sans rien n'y faire ni volonté de le faire changer. J'ai senti l'auteur amer par rapport à ce mouvement qu'il a, si ce n'est créé, au moins permis de faire connaître. C'est à la fois intéressant à lire et à la fois malgré tout un peu lourd et long. Qui plus est, cette omniprésence de Dieu partout dans le début est très déconcertante. Je n'ai pas réussi à m'y faire, la liberté pour moi s'inscrit surtout dans le fait d'être seul, sans divinité.
Le dernier mot est beaucoup plus fouillis. Là aussi, on navigue entre le métaphysique et le concret. Entre l'important et le superflu. Les dix points sont comme autant de maximes de quelques pages marquant un instant présent, une pensée qui s'est faite, matérialisée dans la tête de l'auteur, couchée sur papier puis envolée, perdue.
Bref, je ne sais vraiment pas trop quoi penser de ce livre. Je serais tout de même tenté de vous dire de le lire juste pour le témoignage de Kérouac et pour mieux comprendre le mouvement.
