Il n'y a plus guère de survivants dans le village de Yonuki. Cela ne fait pas vraiment l'affaire de Michiko et Shûhei, qui doivent tuer chacun deux villageois avant minuit. Surtout que certains villageois préfèrent se suicider que se laisser tuer pour assurer la survie des tueurs... Les deux joueurs seront-ils contraint de s'entretuer pour exécuter l'ordre ?
De son côté, Kazunari a reçu le même ordre, mais ne compte pas y obéir. Il préfère mourir lui-même que d'assassiner quelqu'un de sang froid. Il assiste donc au massacre, désespéré, sans pouvoir l'empêcher.
Mais voilà que Natsuko, disparue depuis plusieurs jours, refait surface. Elle tombe aussitôt dans le coma, mais il n'en faut pas plus pour redonner à Kazunari le goût de vivre, pour protéger celle qu'il aime...
Ce sixième volume signe la fin de la préquelle de King's game, une génération avant la première saison de la série. L'ambiance glauque est ici à son comble, car on mélange le gore (avec les nombreux assassinats sanglants) et le dérangeant (avec la manière dont certains joueurs semblent prendre plaisir à la situation, même s'ils se justifient par la survie). Tuer pour ne pas être tué, un choix difficile que chacun gère à sa façon.
Les dessins font donc la part belle aux épisodes sanglants et dramatiques. J'avoue avoir parfois un peu de mal à bien saisir ce que représentent les gros plans, mais pour moi ce n'est pas plus mal vu mon intérêt modéré pour le gore.
L'explication finalement donnée pour l'origine du Roi (un virus créé par sorcellerie, devenu diaboliquement intelligent) ne vient pas très naturellement. Mais j'imagine qu'il est difficile de proposer une explication raisonnable à quelque chose manipulant les gens et pouvant à son gré les tuer de la façon de son choix, genre écorché vif sans intervention visible...
L'épilogue fait un lien avec la première saison, pour comprendre comment le Jeu du Roi est réapparu plusieurs années plus tard. Mais là encore, c'est un peu artificiel. On n'imagine pas comment les autorités, au courant depuis le début, ont pu laisser les choses évoluer comme ça.
Un final qui est donc dans la lignée du reste de la série, essentiellement concentré sur l'horrifique.
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