Après l'assassinat de son père en Algérie, le commissaire Verne cherche toujours à savoir qui sont les coupables. La piste s'orienterait du côté de son frère, André, membre de l'OAS. Non pas qu'André ait tué son père, mais plutôt qu'il soit la cause indirecte de son meurtre.
Dans le même temps a lieu un braquage à Paris. A priori sans lien avec l'Algérie, il s'avère qu'un nom revient malgré tout dans les deux affaires : Petit Jeannot, un ancien barbouze.
Nous restons toujours dans le contexte du conflit entre la France et l'Algérie, avec les groupes OAS et barbouzes cette fois et leurs ramifications en France. On passe de la guerre de terrain à une dimension plus politique qui implique des personnages haut placés.
Comme d'habitude, l'intrigue est riche, ultra maîtrisée et on arrive au bout de ce quatrième tome sans avoir vu le temps passer. Le contexte est fouillé et très éclairant quand la guerre d'Algérie reste pour les plus jeunes une notion entendue et survolée sans jamais avoir été approfondie.
Ce n'est pas forcément le but de cette série mais historiquement parlant elle forme un documentaire convaincant pour connaître la cinquième république, tout comme la troisième et la quatrième. C'est absolument passionnant, d'autant plus que les intrigues policières sont haletantes.
Ajoutez à cela des planches superbes en accord avec le ton de la série, et vous aurez, pour changer, un coup de cœur.