Première scène : une jeune fille violée, agressée, tente de s'échapper des mains de ses tortionnaires, des jeunes garçons d'un lycée privé comme il en existe tant en Angleterre.
Vingt ans plus tard. Un premier meurtre est commis. La victime a le cou tranché si profondément que la tête se détache presque. Lorsqu'un deuxième meurtre a lieu, avec la même blessure infligée à la victime, victime ayant qui plus est un lien direct avec la première, la police comprend qu'elle a un tueur en série à retrouver.
Les deux victimes faisaient partie d'une bande de sept garçons lors de leurs études dans la prestigieuse école de Potter's Field.
L'un des leurs s'est suicidé il y a déjà longtemps. Il reste donc quatre personnes à surveiller, protéger et à interroger pour tenter de comprendre.
Mais l'un de ces quatre survivants va également se faire assassiner.
L'enquête piétine. Du moins officiellement. Car de son côté, l'inspecteur Wolfe, mis un peu de côté pour des raisons politiques, va progresser et découvrir petit à petit le secret des sept garçons.
C'est un thriller prenant, sans grand effet de manches, mais redoutablement efficace. On a du mal à le lâcher. Les rebondissements sont savamment distillés, toujours bien amenés.
On n'échappe bien sûr pas au cliché du policier solitaire, qui doit s'occuper seul de sa petite fille. Au moins, il n'est pas alcoolique. Mais ce côté intimiste, ce cliché du policier ayant souffert, est traité avec justesse, sans en faire trop.
Un roman très réussi.