Henry Middlebrook est un soldat. Ayant perdu son bras au combat, il revient chez son frère dans l'espoir de se faire une place dans la société. Mais voilà que sa belle-sœur s'est mise dans l'idée de lui faire épouser une comtesse du coin ! Henry n'aurait pas été contre mais, depuis qu'il a perdu l'usage d'un bras, il a perdu toute confiance en lui. N'ayant que peu d'espoir de trouver enfin une femme qui l'accepterait tel qu'il est, il finit par céder et laisser sa belle-sœur conspirer pour lui...
Celle qui te rendra heureux est une romance historique comme il en existe beaucoup. Peu de surprise à la lecture. Des personnages qui finalement ne m'ont pas marquée du tout. Une intrigue un peu trop exagérée partant d'un quiproquo peu crédible et voilà une histoire d'amour sympathique mais pas non plus exceptionnelle que nous propose l'auteur.
On fait la connaissance du héros : Henry, un homme qui revient de la guerre avec un bras inutilisable. De fait, l'homme a perdu confiance en lui et n'ose pas imaginer qu'une femme le prendrait pour époux, lui l'invalide. Mais voilà que la femme de son frère lui permet de faire la connaissance de Caroline Stratton, une très belle femme à la recherche semble-t-il d'un époux. La demoiselle est fort courtisée, normal, c'est une très jeune veuve riche et très belle en prime. Alors voilà notre Henry qui de loin va tâcher de se faire une place auprès de la belle. Et ce n'est pas gagné, loin de là.
"Après s'être incliné, la majordome le conduisit dans le salon où l'éblouissante lady Stratton recevait ses admirateurs. Il y en avait une bonne dizaine. Henry ne s'était pas attendu à tant d'affluence, ni à une telle opulence. Vue de la rue, la maison à la façade étroite ressemblait en tous points à ses voisines, avec ses corniches et ses moulures de pierre. Mais à l'intérieur, le salon foisonnant de fleurs ressemblait à une serre. Partout ce n'étaient que bottes cirées et regards énamourés." (Page 41)
Ce que je n'ai pas saisi, c'est pourquoi Henry s'acharne autant avec Caroline. Il ne se passe aucune étincelle avec elle, même si oui, elle est très belle, mais très vite il se rend compte que non ils ne sont pas fait pour être ensemble. Pourquoi tenter autant sa chance et penser de suite qu'elle est l'auteur des lettres ? Surtout qu'il n'hésite pas à faire plus ample connaissance avec Francès à plusieurs reprises, découvrant sa bouche dans les moindres coins et recoins. Alors pourquoi accourir auprès de Caroline dès qu'il en a l'occasion ? Moi, je n'ai pas compris et ça m'a quelque peu agacée. Il est attiré par Francès dès le début et pourtant il fait celui qui n'y croit pas et qui profite juste de l'instant présent avec elle.
Le quiproquo des lettres ne m'aura pas convaincu non plus. Et jusqu'au bout, on espère que Francès le lui avoue, mais voilà elle se tait dans son mensonge et attend qu'il le découvre de lui-même. Pas très honnête tout ça. Le roman se veut plein de rebondissements et très porté sur l'histoire entre Henry, Caro et Francès sauf qu'on devine très vite que Caro n'a que faire d'Henry. Caroline ne vit plus que pour être courtisée et admirée. Personnage vraiment agaçant.
J'aurais aimé que certains passages apportent une touche de piquant, comme le duel, mais là aussi l'auteur s'en sort avec une pirouette pour que tout reste léger et sans gravité. Dommage, j'aime bien quand ça devient un peu dramatique ou dangereux pour nos héros.
Honnêtement, mon avis sera plutôt bref parce que je ne pense pas avoir passé un si bon moment avec cette romance. Elle n'a pas d'originalité, ne met pas l'accent sur son background historique qui aurait pu être fort intéressant pourtant. Alors oui, la lecture détend après des romans bien plus sombres, mais on reste sur notre faim et on espérait quelque chose de plus palpitant, le tout restant assez plat. Dommage.
Les plus :
- Le héros qui a un handicap (ça change, même s'il est super viril et bien musclé, comme tous les héros de romance)
Les moins :
- Les personnages. Pour beaucoup, leur passé est assez dramatique mais j'ai eu la sensation que l'auteur n'appuyait pas suffisamment ce fait.
- Le quiproquo de l'histoire peu crédible à mon sens.
- La dynamique du récit qui le rend assez plat.