Les Chroniques de l'Imaginaire

Vaincre ou mourir (L'or des fous - 3) - Di Giorgio, Jean-François & Olivares, Giancarlo

Pizarro... Un nom espagnol qui n'est pas inconnu dans l'imaginaire collectif... Un nom qui évoque immédiatement les conquistadors, la soif de l'or auprès des Incas, en Amérique du Sud... Francisco Pizarro, né modeste, est particulièrement attiré par ce métal précieux. Et il n'a pas que des amis, sur ces terres bien loin de l'Espagne... Aujourd'hui, Francisco Pizarro parvient à échapper à une tentative d'attentat. Une tentative qu'il sait maintenant liée à Diego De Almagro, un ennemi depuis maintenant trop longtemps...
Alors, Francisco va pouvoir passer par son frère, Hermando, pour faire un exemple terrible avec Almagro... Devant les yeux horrifiés de ses amis médusés, Almagro sera décapité sur la place publique, à la suite d'un simulacre de procès, bien loin de l'Espagne... Un risque que Pizarro a pris, même s'il n'est pas encore certain que celui-ci soit réellement gagnant au final...
Et les problèmes sont encore bien nombreux, avec notamment la présence des Incas... Les attaques vers les personnes importantes sont encore légion, et Pizarro parvient à trouver une parade terrible, en forçant une grande partie de la population à travailler dans des mines d'or. Les gens meurent d'épuisement alors que Pizarro continue à s'enrichir, ignorant la menace des derniers amis d'Almagro. Un mauvais calcul, vraisemblablement...

Ce troisième tome de L'or des fous signe la fin de ce qui sera donc un triptyque. Il est l'occasion de retrouver les planches de Giancarlo Olivares, précises et détaillés, rehaussées efficacement par les couleurs de Hugo Sebastian Facio Garcia. Au niveau des dessins, on alterne entre des planches somme toute banales, et certaines cases qui sont franchement jolies et pleines de mouvements parfois. Un tome bien mené de ce point de vue donc, même s'il ne restera pas inoubliable.

Au niveau du récit, là encore c'est assez plaisant : on ne s'ennuie nullement durant l'album, qui passe relativement vite. Pour autant, on pourra regretter un rythme un peu trop rapide, qui ne prend pas la peine de planter le contexte historique de cette époque. Les personnages restent pour la plupart un peu trop creux et ne parviennent pas à déclencher de l'empathie ou de l'attachement de la part du lecteur.

L'or des fous est une série sympathique qui ne met pas assez l'accent sur l'Histoire de cette époque, se centrant trop sur des personnages principaux tout juste intéressants. Les dessins y sont par contre satisfaisants, même s'ils sont loin d'atteindre la très belle qualité des couvertures de la série. Dommage, même si cela devient trop classique dans le neuvième art...