De Callisto à Ganymède, du fin fond de l'espace à la planète la plus proche de la Terre, les humains vivent, meurent, touchent du doigt une autre civilisation, la détruisent, la réduisent à néant, la respectent, l'annihilent. Tout ce que fait l'humain, l'humain le salit et ce même avec la plus grande intelligence.
Vous résumer les vingt-sept nouvelles de ce recueil, c'est vous dire déjà tout cela, mais le petit résumé que je pourrais faire ne serait rien face au génie de l'écriture d'Isaac Asimov. De maîtres à penser je n'en possède que très peu, Asimov en fait partie et ce n'est pas avec ce livre qu'il va en partir. Que vous soyez simple amateur de SF ou que vous soyez écrivain en devenir, il vous faut ce livre. Que vous ne soyez pas fan de SF ou sceptique par rapport à ce genre de littérature, vous devez vous procurer ce livre.
J'ai aimé ce recueil déjà parce qu'il est bien édité et visiblement bien traduit par le trio de traducteurs crédités. Il en ressort une force créatrice mêlée à de la vraie candeur. Le style d'écriture est balbutiant, on sent le potentiel à venir mais cela reste parfois maladroit dans la syntaxe, le récit se fait tantôt lent tantôt trop rapide. Ce recueil nous offre surtout la vision que le talent ne se fait pas dès les premières œuvres, qu'il se bonifie avec le temps et que personne ne peut écrire Fondation et les Robots à la deuxième nouvelle parue. J'ai particulièrement aimé les avant et après-propos de l'auteur. Il reconnait les erreurs qu'il a faites, il reconnait certains moments de couardise face à des éditeurs peu soucieux de l'histoire du maître. C'est un récit initiatique plus qu'une anthologie.
Bref, je ne saurais trop vous conseiller de vous procurer cette œuvre, les fêtes de fin d'années approchant !
