Quelle tristesse pour moi d'écrire ma chronique d'Alibis pour la toute dernière fois !
En effet, cela avait été annoncé dans un précédent numéro, mais j'espérais que les choses prendraient une autre tournure et que, par un coup de baguette magique, Alibis pourrait continuer à vivre. Mais la magie n'a pas eu lieu. Et ce numéro 60 est bel et bien le tout dernier de cette excellente revue.
Pour tirer sa révérence avec beauté, la rédaction nous a offert un magnifique choix de nouvelles de leurs auteurs habituels, toutes ayant la particularité de mettre en scène leur personnage récurrent préféré.
On retrouve donc avec un immense plaisir, mais teinté de nostalgie Francis Pagliaro de Richard Ste-Marie, Kate McDougall de Johanne Seymour, Alexandre Robin d'André Jacques, André Suprenant de Jean Lemieux et Gonzague Théberge de Jean-Jacques Pelletier dans d'excellentes nouvelles.
Pour clore en beauté ce numéro et clore définitivement l'aventure Alibis, l'interview de Norbert Spenher nous permet de mieux connaitre la genèse de notre revue canadienne préférée. L'auteur nous raconte également dans quelles circonstances il a rédigé le livre Le Détectionnaire, un véritable trésor pour les passionnés du polar qui recense tous les personnages récurrents du monde du polar.
Pour finir, dans sa rubrique toujours aussi agréable à lire, Camera oscura, Christian Sauvé fait un bilan un peu plus général sur le cinéma actuel. Toujours efficace, percutant.
Cet ultime numéro est une vraie réussite, mais il a quand même un énorme défaut : il est le dernier.
