Kogaratsu est engagé pour une mission d'escorte. Un Blanc arrive d'Europe, un excentrique aux malles remplies de couleurs et de pinceaux. Un peintre de la cour d'Orange vient réaliser un travail documentaire sur le Japon pour les Pays-Bas. Remigius Tafelberg veut voir la guerre, veut peindre la mort. Le rônin Kogaratsu va le protéger pendant son travail sur la frontière de deux seigneuries en guerre.
Car Tafelberg n'a pas peur des risques. Il est prêt à crapahuter sur n'importe quel champ de bataille pour réaliser son fantasme : trouver le rouge ultime. Celui du sang, de la guerre, du feu, de la passion.
Mais un géant aux cheveux roux ne passe pas inaperçu au Japon du dix-septième siècle.
Vous l'aurez compris, le thème de ce dixième tome de Kogaratsu est la découverte de son Japon par un peintre hollandais obnubilé par son art. Cette histoire de Bosse est tout à fait agréable à suivre et mise en scène de manière dynamique et captivante. Le travail d'ambiance est réussi, d'autant plus que le dessinateur et coloriste Michetz est très habile de ses crayons et pinceaux. L'immersion dans le Japon des samouraïs est parfaite et les visages des locaux sont particulièrement réalistes. Les poses, ainsi que les mouvements des acteurs sont d'une fluidité exemplaire. Les couleurs, peut-être juste un peu trop pâles, font le reste. Il n'y a que Tafelberg qui fait tache avec sa chevelure détonante et son faciès ridicule !
Bref, ce Rouge ultime est une bande dessinée efficace et dépaysante. Elle vous fera passer un excellent moment de lecture.