Les Chroniques de l'Imaginaire

Frémissements (My Hero Academia - 6) - Horikoshi, Kōhei

Après quelques jours de repos suite au tournoi, nos jeunes héros reprennent le chemin de l'école. Les stages en agences de héros allant commencer prochainement, les élèves se doivent de choisir leurs identités de super-héros, aidé par leur professeur principal et Midnight. Izuku se voit offrir un stage particulier par All Might : rejoindre celui qui a été le maître de son maître, une des seules personnes connaissant le secret du One For All.

Alors qu'il s'attendait à voir une personne impressionnante, Izuku découvre que Gran Torino est un petit vieux presque sénile. Izuku s'apprête à faire demi-tour lorsque Gran Torino lui montre qu'il n'est pas si gâteux. D'ailleurs, Izuku n'arrive pas à passer sa première épreuve, qui consiste simplement à le toucher avec le One For All. En effet, malgré son âge, Gran Torino est capable de se déplacer à une vitesse phénoménale et son expérience lui permet d'anticiper l'attaque d'Izuku.

Ne le jugeant pas encore prêt, Gran Torino préfère entraîner Izuku à huis clos pendant quelques jours. C’est après cette initiation qu'ils entreprennent un voyage afin de s’entraîner sur le terrain dans un quartier habituellement calme ...

Toujours l'esprit en éveil, Izuku comprend vite ce qu'il doit faire pour maîtriser le One For All, même si la mise en œuvre reste laborieuse. Il est bien aidé dans sa progression par Gran Torino qui, sous des airs gâteux, n'est pas si rouillé et surtout sait comment aiguiller efficacement Izuku vers la maîtrise de son alter. Et il aura bien besoin de ses conseils parce que l'Alliance des super-vilains se prépare à frapper un grand coup.

Poursuivant sur la lancée du tournoi, Kohei Horikoshi signe un tome bourré d'actions. Et comme les apprentis super-héros maîtrisent de mieux en mieux leurs alters, nous découvrons des combats de toute beauté. D'autant que le super-vilain, Stain, avec son look inspiré des comics américains et sa prédilection pour les armes tranchantes, ajoute un vrai plus à la chorégraphie des combats. Grâce à cette intervention, Kohei Horikoshi en profite pour approfondir sa réflexion entamée avec Katsuki et d’autres sur la mince frontière qui sépare le héros du vilain. On la distingue parfaitement avec Stain, qui l'a franchie allègrement. Sa motivation de base est tout à fait louable, mais les méthodes pour y parvenir sont complètement répréhensibles.

A défaut d’un scénario hyper original, My Hero Academia se distingue par cette réflexion approfondie sur l’utilisation des super-pouvoirs et par des personnages charismatiques. Les planches s’améliorent au fil des tomes et l’humour toujours aussi présent me fontt dire aux amateurs de shonen de s'emparer de ce tome.