Cette chronique est basée sur la lecture de la moitié de cette intégrale, l'édition ayant malheureusement de gros problèmes d'ordre des pages à partir de la page 484.
Dans cet espace où nombre d'adolescents survivent depuis près de deux ans, un nouvel arrivant arrive à fréquence régulière. Cette fois, il s'agit de Thomas. Comme pour tous les autres, Thomas ne se souvient que de son prénom. Comme si on lui avait sciemment effacé tous ses souvenirs avant de l'envoyer dans cet étrange lieu, où la coutume est de l'appeler le bleu, jusqu'au prochain garçon qui arrivera. Car ici, il n'y a bel et bien que des garçons. Une micro-société qui s'est arrangée pour survivre. Une société où des rôles sont distribués...
Et si un rôle est plus important que les autres, c'est bien celui de coureur... Car dans ce monde où il y a une ferme et des cuistots pour survivre, il y a aussi d'immenses murs de pierre qui forment un gigantesque labyrinthe. Un piège immense, dont les garçons cherchent la sortie depuis deux ans. Un piège qu'il est bien malaisé de contourner. Et Thomas s'en rend compte le premier soir, en voyant les murs du labyrinthe bouger et refermer les entrées et sorties vers ce qu'on appelle le bloc...
Et chaque soir, c'est la même histoire : le groupe d'adolescents entend les Griffeurs se mouvoir à l'intérieur du labyrinthe. Des monstres hideux, qui ont déjà tué bien des coureurs. Seuls quelques-uns ont été découverts et ont pu être enterrés dans le bloc. Et nul n'a pu encore passer une nuit à l'extérieur du bloc et s'en sortir vivant... C'est justement ce que va bientôt faire Thomas, en essayant d'aider Minho, un des coureurs, juste avant que le labyrinthe ne se referme. Une nuit à passer dehors, parmi les Griffeurs... Une nuit qui changera définitivement et radicalement le statut du bleu par celui de héros insouciant et de nouveau guide pour la trouver, cette satanée sortie...
Justement, les choses vont vite se précipiter, avec l'arrivée d'une dernière personne, qui s'avère être une fille ! Cette dernière, d'abord mal en point, se révèle avoir la possibilité de communiquer mentalement avec Thomas, et uniquement Thomas... Bientôt, les autres blocards vont soupçonner Thomas et cette fille d'être parmi les créateurs qui les ont envoyé là...
Je n'avais pas forcément été particulièrement séduit pas le film Le Labyrinthe, premier du nom, sorti en 2014 et traité beaucoup trop comme un blockbuster hollywoodien. Le film, pas mauvais pour autant, me semblait trop axé sur les adolescents, et perdait assez vite de son intérêt pour ma part. Force est de reconnaître que pour le roman de James Dashner, il n'en est absolument rien... C'est écrit avec un rythme d'enfer : les personnages, attachants, sont approfondis, avec un soin particulier apporté à leurs relations et à la manière dont ils vont réagir...
Et surtout, cette histoire est loin d'être mièvre ou dépourvue d'intérêt : c'est rythmé, mais également violent et parfois même gore à souhait, notamment dans la première moitié du second tome, La terre brûlée. Bref, un roman d'anticipation qui a des relents de thriller, de science-fiction et de fantastique, le tout traité de manière diablement efficace et convaincante.
Et puis, arrive cette moitié de l'intégrale, où les pages ne sont plus, mais alors plus du tout, dans le bon ordre... Après la page 483, on se retrouve nez à nez avec la page 524... Et on est sur un joyeux mélange sans aucune cohérence jusqu'à la page 640 où on retrouve une numérotation dans le bon ordre... Bref, 157 pages où il faut se battre pour retrouver le fil. Un labyrinthe en soi, mais bien involontaire, et fort dommageable pour un livre vendu plus de 20 euros. Il semblerait que mon exemplaire ne soit pas le seul à avoir ce défaut... De quoi relancer sans doute une réimpression d'urgence ! Quel dommage en tout cas, tant cette histoire était prenante et prenait tout droit le chemin du coup de cœur...