Nous sommes en 2026, sur la mer de Barents, située au nord de la Russie occidentale. L'Oceans Pathfinder fait du surplace au-dessus d'un objet étrange qui repose sur les fonds marins. Cet objet attire rapidement toutes les curiosités : il a des formes géométriques parfaites, et il ne représente pas quelque chose de connu, construit par la main de l'homme. Cela ne semble pas être un navire qui a coulé durant de précédentes guerres et, plus étrange, il semble que tout appareil électronique connaisse des pannes aux environs de cet objet...
Il n'en faut pas plus pour que Dan Henning, le chef à bord du navire de recherche, cherche à en savoir beaucoup plus. Pour cela, il lui faudra du matériel plus récent, et donc des fonds qu'il faudra lever...
Et en 2026, ce qui fait la une des journaux, c'est cette mission russe qui a consisté à envoyer trois astronautes, dont une femme nommée Elena Chevtchenko, sur Mars ! Elena devance ainsi les Américains en étant le premier être humain à poser le pied sur la planète rouge. De quoi faire oublier l'exploit de Neil Armstrong... Mais les Russes sont allés plus vite pour être les premiers, et cela a un prix : les trois astronautes ne pourront pas faire le voyage retour. Leur première mission, maintenant qu'ils sont sur place, sera de se rendre autour de l'Olympus Mons, le plus haut sommet martien de plus de onze kilomètres, afin d'y voir de plus près ce qui semble être des anomalies de structure.
Et puis, il y a aussi Aaron Goodwin, un homme qui vit dans l'Iowa, avec des capacités médiumniques. Aaron travaille actuellement avec la police locale afin de retrouver deux sœurs jumelles qui ont été enlevées. De quoi paraître étrange, mais ces capacités ont déjà permis de résoudre trois affaires cruciales. Mais pour l'heure, Aaron est perturbé par d'autres visions, où il se voit entrer dans l'épave d'un vaisseau extra-terrestre, au fond des mers. Un véritable choc, lorsqu'il prend connaissance de la découverte de Dan Henning en mer de Barents...
Christophe Bec et Stefano Raffaele n'en sont pas à leur coup d'essai, bien loin de là. Chez le même éditeur, il suffit de se pencher sur la très belle série Prométhée pour s'en rendre compte ! Dans cet Olympus Mons, on retrouve ce découpage, cette façon de passer d'un endroit à un autre, si propres à Christophe Bec, pour donner plus de force au récit. On peut voir cela dans le déjà nommé Prométhée, mais également dans une série comme Carthago, du même scénariste.
Ici, cette manière de raconter l'histoire fait encore une fois totalement mouche : on se retrouve complètement pris dans cette nouvelle toile d'araignée ! Les personnages sont crédibles, les dessins de Stefano Raffaele, réalistes, sont encore une fois complètement adaptés à cette nouvelle série. Notamment, les décors martiens et les fonds marins sont de toute beauté et donnent là aussi beaucoup de force et de crédibilité au récit.
La différence avec Prométhée est qu'ici on sait d'emblée qu'il sera question de petits hommes verts (là où il a fallu quand même plusieurs tomes pour en avoir la confirmation dans Prométhée). Encore une fois, même si les ressemblances avec Prométhée sont nombreuses, c'est avec délice qu'on se laisse emporter dans cette nouvelle histoire menée de main de maître et, bon sang, vivement la suite !