Après la surprise de la démission de Larry Max de l'IRS, la suite est plus convenue. Quand on a bossé des années dans la traque aux fraudeurs au plus haut niveau, on ne cherche pas du boulot très longtemps. Il suffit de retourner sa veste. Max met désormais son savoir, son réseau et son expérience au service d'une entreprise d'investissement spécialisée dans l'optimisation fiscale. La rémunération est à la mesure des gains dont bénéficient ses clients.
Mais on ne lâche pas son ancienne vie aussi facilement. Beaucoup grincent des dents.
Et Gloria appelle.
Ce dix-septième tome de I.R.$. est clairement un ouvrage d'introduction à un nouveau diptyque dans la série (dont le nom sur la quatrième de couverture est trop éloquent). Desberg nous perd dans une mise en place où un grand nombre d'éléments s'entremêlent. Le rythme est rapide mais la construction est brouillonne, à vouloir mettre autant d'informations (famille, passé, enquête) ensemble tout en utilisant des fils assez épais et prévisibles. Malgré tout, l'album est correct et laisse entrevoir un beau potentiel pour sa suite et fin.
De plus, graphiquement, la réalisation de Vrancken est de nouveau au top. Son style a encore évolué par rapport aux tomes précédents. Moins d'images photographiques, elles sont remplacées par du mouvement. L'ensemble de l'album ne s'arrête jamais. Les acteurs ne sont jamais figés. Vrancken nous transporte sur le fil de l'histoire, plutôt le pied au plancher. Percutant et accrocheur.
Mais, il y a un point qui m'a ennuyé dans son travail, le dessin des visages sur quelques vignettes manque de finesse et de constance, comme si Vrancken était aussi pressé de dessiner ceux-ci que les personnages dans le feu de l'action. En particulier, une série de trois cases où le visage de Larry Max va de "normal" à "j'ai cinquante ans de plus", en passant par "j'ai un bon coup de retard mental". Que s'est-il passé ?
Bref, Larry's paradise est dans la moyenne de la série. Il est prenant et donne envie de lire sa suite.
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