Kasane est anéantie depuis la mort de Nina : elle erre comme une âme en peine sur la plage. Cet endroit lui rappelle la dernière fois où elle a parlé à Nogiku. C’était un jour avant la mort de Nina, Nogiku ne semblait pas dans son assiette. Kasane lui avait proposé son aide et, en attendant de pouvoir se voir, qu’elle aille se promener sur cette plage.
C’est maintenant Kasane qui erre sur cette plage. Ayant détruit son portable pour ne pas être découverte par Nogiku, Kasane le regrette maintenant. Chaque regard sur elle, le dégoût des gens à sa vue, l’afflige un peu plus et lui rappelle l’attitude qu’elle avait eu envers cet homme hideux.
Continuant d'errer sur cette plage dans l’espoir d’y apercevoir Nogiku, Kasane voit son vœu exaucé. Elle crie le nom de Nogiku, qui ne la reconnait pas.
Dans ce septième tome de Kasane, la voleuse de visage, le jeu de dupes entre Kasane et Nogiku se poursuit. Mais Kasane, ayant perdu la beauté de Nina, doit tout risquer pour retrouver une place sur scène. Nogiku va devenir sa nouvelle proie. La métaphore du loup utilisée par Matsuura est pleinement appropriée, tant la chasse que mènent Nogiku et Kasane, tantôt proie, tantôt prédateur, est excellemment exploitée.
On retrouve dans ce tome une Kasane courbée, rabougrie, sans sourire, sous sa forme originelle. La beauté l’a quittée mais la précision des traits et le travail d’expression des personnages est toujours aussi impressionnant. Enfin, on apprécie le chapitre come-back sur l’histoire de Habuta Kingo, le producteur de Kasane, et son aventure avec Izana, l’ancienne icône de la scène. Ambiance troublante et feutrée, à l'image de ce tome, toujours de grande qualité.