Mélanie Moore vit seule avec son père depuis le décès de sa mère. Étudiante discrète et maladroite, elle tente de survivre au lycée en évitant le plus possible toutes les personnes qui pourraient lui apporter des problèmes. Même si parfois elle est honteuse de ne pas intervenir quand elle voit des injustices.
Le soir anniversaire de la mort de sa mère, Mélanie se rend au cimetière de Marinette pour se recueillir sur sa tombe. C'est là qu’elle est agressée par un colosse couvert de sang et armé d’un poignard impressionnant. Elle se réveille le lendemain matin dans sa chambre, vaseuse et ayant tout oublié de la nuit passée.
De retour au lycée, Mélanie est effrayée par un être translucide volant près d’elle. Son amie Zoe lui apprend qu’il s’agit d’un Loa, un petit esprit vaudou inoffensif, et que seules les personnes douées de "la vision" peuvent les voir. Le soir même, Mélanie décide de rester tard à la bibliothèque pour s’instruire sur le paranormal. Quand elle veut reprendre sa voiture, elle a la surprise de découvrir sur sa voiture plusieurs bêtes surnaturelles à l'affût, prêtes à se jeter sur elle. Faisant fît des conseils de Zoé, elle s'enfuit. Et, malgré d'étonnantes capacités physiques qu’elle ne se connaissait pas, elle se retrouve coincée dans une impasse par ces fauves. C'est alors qu'un homme armé de sabres surgit et tente de la délivrer...
Dépositaire d'un pouvoir ancestral, le Wraithborn, dont elle n'a pas encore la maîtrise (ni même la conscience de le posséder), Mélanie découvre le monde de l'au-delà et ses nombreux dangers, terrorisée par ce qu'elle découvre. Et ce n'est pas Valin, son sauveur masqué et bardé d'armes tranchantes, qui va la rassurer malgré toute sa bonne volonté. Pourtant, ils vont former un duo qui devra s’entraider pour espérer survivre aux nombreux monstres qui attendent la première occasion pour envahir notre monde.
Le scénario de Marcia Chen est somme toute assez classique dans le genre initiatique. Il n’y a pas vraiment de surprise, mais il est solide et il permet de bien cerner les motivations des différents personnages. Côté illustration, cette version améliorée (Wraithborn Redux) est vraiment très belle. Joe Benitez offre des magnifiques scènes de combats en corps à corps entre Valin et les démons qui traquent Mélanie, rehaussés par un très bon travail de colorisation. Mon seul bémol se situant sur le design des adolescentes du lycée de Marinette, qui ressemblent toutes à des bimbos étirées.
Wraithborn est une mini-série intéressante qui fait penser à Buffy contre les Vampires, sortie à peu près au même moment. Il est dommage qu’il n’y ait pas de suite, car les personnages et les intrigues secondaires amorcées dans ces premiers épisodes nous laissent sur notre faim.