Coda est un recueil de scénettes et de gags autour des protagonistes de la série Your lie in April, qui suit les aventures du collégien et pianiste Kôsei et de ses amis. Dans la première histoire, Soir d'été, le très jeune Kôsei s'entraîne pour première performance publique de pianiste. Fantôme d'été nous le montre ensuite sur scène. TPE : une société secrète nous dévoile les dessous du fan-club d'Emi, jeune collégienne brillante idolâtrée par les élèves masculins. Dans Trois ans plus tard, Rika accepte d'accompagner au piano le violoniste Toshiya lors de la fête de l'école. Enfin, La fin de l'été revient chronologiquement en arrière et nous explique pourquoi Kaori a choisi de jouer du violon.
On n'aurait pu imaginer un titre plus approprié pour le tome final d'un manga consacré à la musique. Cet ouvrage, sans trame narrative globale, explore certains aspects inexplorés de la vie des héros de la série. On apprend ainsi quelles émotions animaient Kôsei lors de son premier récital de piano ou pourquoi Kaori a elle-même abandonné le piano. On en découvre aussi plus sur la rivalité entre Emi et Toshiya. Ne vous attendez pas à une histoire cohérente et suivie dans ce dernier tome qui fait plus office de bonus que de conclusion à la série. Les cinq nouvelles font quelques pages chacune et sont entrecoupées de pages de gags rapides, en guise de clins d’œil aux événements de la série et emplis d'un humour un peu espiègle. Les personnages y apparaissent mignons à souhait, particulièrement dans les nouvelles « d'été » qui prennent place durant leur petite enfance. Mais c'est lors des scènes de performance musicale que le dessin acquiert toute sa puissance et sa beauté car Naoshi Arakawa sait traduire la musique en images. Durant ces scènes musicales, son dessin devient plus sobre tout en alternant pourtant entre la description des émotions des musiciens et celles des spectateurs. La scène du premier récital de Kôsei est particulièrement magnifique d'élégance et de tendresse. Il s'agit du personnage qui m'a le plus émue. Au-delà de leurs traits enfantins, le comportement des personnages est un petit rayon de soleil : passion sincère pour la musique, préoccupation profonde pour leurs amis. On ressort de la lecture de ce tome revigoré par tant d'ondes positives.
Je n'ai malheureusement pas lu les autres tomes de la série, ce qui ne m'a pas permis de comprendre toutes les petites blagues internes. Je recommanderais donc plutôt de commencer la série par un autre volume que celui-ci, et pourquoi pas par le premier ? C'est ce que je vais probablement faire moi-même. Si vous débutez par Coda, le tome se lit très bien seul en tant que compilation de petites histoires – même s'il est frustrant de ne pas en savoir plus – et offre un aperçu pour le moins attirant de la série. Plutôt que de se lire d'une traite, il a l'avantage d'être l'un de ces livres que l'on peut ouvrir un peu chaque jour pour picorer, de-ci de-là, quelques instants de magie.
