Toujours alité, Ryôichi se réveille avec Kiluko à ses côtés. Elle se saisit immédiatement de lui, mais il réussit à prononcer quelques paroles qui incitent sa mère à monter lui apporter à manger. Découvrant Kikuko enjambant Ryôichi, inanimé, avec des filaments entre leurs lèvres, celle-ci prend peur et s'enfuit. Mais elle glisse dans l'escalier et se fracasse la nuque sur une marche. Ryôichi se réveille seul un peu plus tard et découvre le cadavre de sa mère dans l’escalier. Cherchant à contacter la police, il entre au salon et y découvre des plats chauds sur la table. Il se croit encore en train de rêver, jusqu'à ce que Kikuko apparaisse et lui annonce qu'elle va désormais s'occuper de lui maintenant que sa mère est morte.
Déjouant une tentative de fuite, Kikuko attache Ryôichi à une chaise et lui donne patiemment à manger. L'heure de la sortie des classes approche. Kikuko veut bâillonner Ryôichi pour éviter que Tomomi et ses camarades de classe ne les découvrent. Saisissant qu’il y a là une opportunité d'appeler au secours, Ryôichi négocie avec Kikuko la possibilité de leur ouvrir la porte et de les convaincre de ne pas s'inquiéter pour lui. Kikuko accepte, rappelant à Ryôichi que si il la trompe, elle a les moyens de lui faire payer sa trahison en se vengeant sur Tomomi...
La première partie de ce tome est un huis-clos entre Kikuko et Ryôichi, séquestré dans sa propre maison. Comme dans le premier tome, Yu Satomi profite de ces épisodes pour livrer un travail remarquable sur le visage et les yeux de Kikuko, passant tour à tour par l'amour, la tendresse ou la cruauté suivant les réactions de Ryôichi. La qualité des dessins semble s'étioler dans les pages où Kuzumi intervient, mais on lui pardonne aisément ces quelques faiblesses étant donné que l'on est sur un premier manga. D'autant plus que les dessins, bénéficiant de cadrage dynamique et d’une ambiance toujours aussi angoissante, reprennent de la vigueur dans le dernier épisode. Côté scénario, Masaya Hokazono entretient ce suspense qui nous pousse à tourner les pages avec toujours autant d’avidité. Et ce, malgré les révélations sur l'origine de Kikuko, car les personnes susceptibles de l’arrêter semblent plus subjuguées qu’effrayées par ce qu’elles découvrent.
Poursuivant sur la lancée d’un très bon premier tome, ce second tome de Nuisible reste de qualité et confirme que c'est une série à découvrir.
