Rien ne va plus dans ce lycée au Japon ! Les terroristes ont pris le contrôle, et les élèves sont reclus dans leurs différentes classes, composant autant d'otages qui constituent une monnaie d'échange pour les terroristes, Hozuki en tête... Et la leader, extrêmement froide, a une sacrée particularité : elle est contaminée par le L.Y.C.H., une étrange substance qui donne une force surhumaine, mais qui vous transforme en monstre dans le même temps. Et seule la consommation régulière de chair humaine permet de garder un semblant d'humanité...
Par ailleurs, c'est Sota qui a également été contaminé. Il est maintenant avec Hozuki, et cette dernière lui explique que plus le lien avec un humain est fort, plus la tentation de le dévorer est grande, lorsque la faim vous tenaille... Ainsi, Sota ne peut que s'inquiéter pour Miho, une fille de sa classe qu'il apprécie tout particulièrement, et qu'il va désormais préférer éviter...
Pourtant, tout n'est pas si noir : les élèves de seconde apprennent que les terminales ont l'intention de résister face aux terroristes. Parmi eux, il y a un certain Kuon Kanzaki, champion du monde japonais de jeux vidéo de stratégie. Les élèves de seconde se disent qu'un plan efficace a été mûrement réfléchi... D'autant qu'ils ne pourront pas franchement compter sur l'armée, dont la seule préoccupation sera de ne laisser sortir aucun infecté du lycée...
Cela va à cent à l'heure dans ce troisième tome de Lockdown, un seinen qui nous replonge dans les années de lycée, tout en y mêlant un scénario horrifique, et des situations qui n'ont rien à envier à un film comme le premier Rec, par exemple ! Les élèves sont livrés à eux-mêmes, et Michio Yazu essaie de mettre en avant les relations qu'il peut y avoir entre eux. Par ailleurs, la liste des élèves en question est disponible, et cela pourra s'avérer bien utile lors de certains passages, tant la liste des protagonistes, et c'est bien normal, est importante...
Pour autant, le lecteur ne souffrira pas de soucis de compréhension dans tous ces plans millimétrés, et dans toutes ces scènes d'action : chaque élève a ses caractéristiques, y compris physiques, et les dessins de Nykken sont suffisamment épurés et différenciant. Le rythme imposé est ainsi réglé à sa juste dose, et les combats, pleins de mouvements, sont particulièrement efficaces, notamment lors de ce qui ressemble à des attaques de zombies.
Un seinen efficace, qui tient ses promesses, même s'il sera difficile de lui attribuer une palme de l'originalité !
