Plusieurs semaines se sont écoulées depuis l'escapade de Takao avec Sawa et Nanako. Un laps de temps où Takao n'a pas échangé grand chose avec les deux filles en question. La relation avec Nanako est d'ailleurs terminée, et à présent c'est Sawa qui occupe l'esprit de Takao... Mais cette dernière refuse de lui adresser la parole, alors même que Takao se rend compte à quel point il a blessé la jeune fille en refusant d'aller de l'autre côté avec elle...
Devant un énième refus de lui parler alors même qu'il a rédigé lui-même une rédaction sur ces événements, Takao se décide à prendre le taureau par les cornes, en se rendant directement au domicile de la famille de Sawa. Là, il tombe nez à nez avec le père et la grand-mère de Sawa, des personnes gentilles et affables, bien loin du caractère hors-norme de Sawa. Le père de Sawa est séparé de sa mère, et il propose à Takao de rester dîner, alors même que Sawa n'est pas encore rentrée.
Pour le jeune homme, qui accepte, l'occasion est trop belle de se rendre dans la chambre de Sawa, et d'y lire une espèce de journal intime que tient la jeune fille. De quoi déclencher une colère noire chez cette dernière lorsqu'elle rentre et surprend Takao dans sa lecture... Takao a là l'occasion maintenant de se racheter, en proposant à Sawa un autre côté de la ville, dont il va personnellement s'occuper...
Ce quatrième tome de la série de Shûzô Ôshimi met l'accent sur le personnage de Sawa, un personnage bien plus sombre et dérangé que ne l'était Nanako. De là à dire qu'il s'agit d'un personnage plus intéressant et attachant, il n'y a qu'un pas ! Shûzô Ôshimi a su donner de l'épaisseur à ce personnage clé de la série, au fil des tomes, pour le plus grand plaisir du lecteur.
Le rythme imposé au lecteur est encore une fois excellent, et on aura bien du mal à lâcher ce tome avant sa conclusion. Les dessins de Shûzô Ôshimi sont soignés et surtout détaillés : les décors fourmillent de tous ces petits détails qui rendent même les relectures futures déjà indispensables. On tient là une série très soignée graphiquement, bien au-dessus de ce qu'on a l'habitude de voir dans des mangas.
Les fleurs du mal est un seinen qui se hisse vraiment dans le haut du panier : il me tarde vraiment, déjà, d'en découvrir la suite. Et cela fait quatre tomes que ça dure !
