Mélusine et ses camarades sont en train de profiter du timbre coléreux et des vocalises hargneuses du directeur de leur école de sorcellerie. Leurs performances scolaires seraient parmi les plus misérables depuis... la dernière fois qu'il s'est énervé ! Heureusement, la poste est là pour faire diversion. Le discours du préfet est arrêté net par une chute de facteur. A travers le plafond, sur le directeur excité. Son dragon a disparu en plein vol !
Et ce n'est pas le seul. Tous les dragons de l'école ont disparu. L'année du dragon a commencé, tous les membres de cette espèce quittent leur occupation pour se rendre dans un endroit gardé secret afin de pondre la nouvelle génération de dragons. Jusqu'à leur retour, plus aucune livraison et, surtout, plus de feu suffisamment chaud et magique pour préparer les potions de Song Hui, le principal fournisseur de l'école.
Cette situation a lieu tous les trois siècles - on l'oublie trop vite ! Elle est gênante mais n'a rien d'extraordinaire. Mais Mélusine et Song Hui découvrent qu'un puissant philtre d'illusion a disparu du stock...
Pour ce vingt-cinquième tome des aventures de Mélusine, Clarke profite de l'année du dragon en Chine pour ajouter un peu d'exotisme oriental dans son univers. Cet album est une très simple histoire de disparition et de manipulation. Le récit est court, rapide et sans aucune difficulté pour un jeune enfant. Je trouve, néanmoins, que cette intrigue est trop simpliste et brève. Un fil rouge large comme une autoroute, un méchant qui apparaît comme par magie (la seule surprise de la BD) et des incohérences dans tous les sens : on dirait le scénario d'un auteur fatigué de sa série et qui a bouclé l'album en vitesse pour faire plaisir à son éditeur.
Cela se remarque également au niveau du dessin. Il manque de détail et les cases sont trop vides bien que les personnages soient tout à fait corrects et que le mouvement soit bien rendu.
