De 1882 à 1914, la famille Saint-Hubert, toujours à la tête de la BGI, va connaître plusieurs épreuves. Joseph voit sa vie privée pâtir de son engagement total dans la direction de la banque, que lui a confié sa grand-père. Son demi-frère, Achille, a lui aussi des problèmes : il ne supporte toujours pas d'être écarté de cette aubaine et en tient rigueur à Joseph. Les deux cousines de Joseph parties dans les colonies, Angèle et Clotilde, vont toutes deux être confrontées à des tragédies personnelles. La troisième, Eugénie, restée en France, ne ressort pas non plus indemne de ces années et voit son monde s'écrouler du jour au lendemain. Tous ces déboires personnels interviennent sous fond d'emprunts russes et de commerce colonial.
Cette bande dessinée est construite en scénettes qui alternent entre les différents personnages de la famille Saint-Hubert et leurs problèmes respectifs. Parfois, une ellipse de plusieurs années intervient. Si les questions économiques sont soulevées ça et là, la focale est mise sur les relations entre les membres de la famille. Cependant, cette toile de fond de la finance n'en demeure pas moins importante (les emprunts russes, la rencontre avec le président américain, etc.) et les dernières pages de l'ouvrage décrivent plus en détail le contexte et les événements historiques clefs de la période. Cet ajout est intéressant pour qui souhaite approfondir le sujet.
Ayant pris la série en cours de route, j'ai eu du mal à pleinement entrer dans l'histoire car les relations entre les personnages sont complexes et déjà bien établies. En outre, l'arbre généalogique en début d'ouvrage ne présente qu'une partie des nombreux personnages - bien que les plus importants y soient représentés. Je conseillerais donc de commencer par la lecture du début de l'épopée des Saint-Hubert.
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