Aujourd'hui, c'est le jour de la Donne. Pour fêter les quarante ans de l'arrivée du virus sur Manhattan, les jokers se lâchent sur l'île, les nat' se déguisent et les as assistent à des cérémonies en hommage à Jetboy. La fête s'annonce éclatante et sans retenue. Les gens débarquent des quatre coins de la Terre pour participer aux festivités mais il en est un qui a décidé de gâcher la fête. L'Astronome est de retour. Aujourd'hui, c'est sa fête, il va éliminer les as.
Jokers wild termine la première tranche de trois Wild cards et il le fait en beauté. Martin et ses collègues (les habituels de la bande : Shiner, Snodgrass, Miller, Bryant, Harper et Simons) nous ont concocté une passionnante fête de la Donne, détaillée heure par heure sur vingt-quatre heures. Ils commencent par les préparatifs et terminent en feux d'artifice au-dessus de l'East river.
Ce bouquin commence agréablement bien : l'ambiance de travail à la mise en place des différents événements de la journée, mêlée à l'implacable tension du crime à venir, rend la lecture immédiatement prenante. Ensuite, comme ce Jokers wild est un texte continu, il gagne l'homogénéité qu'il manquait aux deux tomes précédents, ce qui rend l'histoire bien plus fluide et percutante. La rencontre des nombreux personnages est une réussite. Ils marquent les esprits en toute simplicité. Cette quantité ne gène plus et, surtout, ne perd plus le lecteur.
J'ai été surpris d'accrocher aussi facilement à l'histoire et aux acteurs. Il faut dire que le travail de mise en commun des textes et de fusion de Martin est remarquable. C'était une tâche plutôt ardue et elle est franchement réussie.
L'atmosphère SF des années quatre-vingt est amusante, les personnages sont attachants, le récit prend dès son entame et se lit avec plaisir. Jokers wild est, donc, un beau succès et s'offre même la possibilité d'être lu indépendamment des tomes un et deux.