Isayah Caton-Woods se retrouve acculé, une fois de plus. Une émeute raciale éclate et ce sont ses sermons qui sont pointés. Il parait qu'ils déchainent la foule et exhortent les cœurs à la rébellion. Et pourtant, ce n'est pas ça qui inquiète le pasteur. Ses mœurs le rattrapent et, lui qui aime la compagnie de jolies jeunes femmes pratiquant l'amour tarifé, il va devoir se justifier auprès de son peuple et de sa famille, à moins qu'il n'arrive quelque chose ... Jonathan et son jeune fils Jason Fly sont sur les lieux afin d'aller à la pêche aux nouvelles et aux révélations de toutes parts. A Greenfalls, là où se situe l'action, quelqu'un du passé de Jonathan fait surface, face aux cameras de tous. Quelqu'un qui le rattache à son passé et aux humiliations qu'il a subies. Ce personnage est adulé de tout un pays, pourtant un seul homme hait ce Glover.
Encore une production Brunschwig et encore un succès. J'ai l'impression que depuis sa série sur Sherlock Holmes, notre auteur bien aimé est sur un petit nuage et ce n'est pas avec ce tome 11 que cela va s'arrêter.
L'histoire est bonne, les clins d’œil à la série XIII sont importants mais ils ne sont pas le cœur de ce tome et la narration du point de vue de l'enfant est fort intelligente pour comprendre les tenants et les aboutissants de nos héros. C'est grâce à ce petit garçon que nous comprenons qui est Glover et la menace qu'il représente pour tout cet univers.
Les dessins sont dans la même veine que ceux de Van Hamme et c'est plutôt malin de la part du dessinateur qui s'assure à la fois de l'héritage et de la continuité scénaristique de la série principale.
Un très bon tome 11 qui fait écho aux tomes 6, 7, 8 de la série principale en offrant un regard plus profond sur la complexité des interactions envers les différents protagonistes.
Bref, j'ai beaucoup aimé et vivement la suite si elle est aussi bonne !