Aaron Goodwin, le médium qui aide parfois les policiers dans leurs recherches sur nombre d'affaires, est obsédé par les visions très nettes qu'il a eues à propos de ce vaisseau extraterrestre trouvé au fond de la mer de Barrents. A présent que Dan Henning a pour objectif de forer le sas d'entrée à ce vaisseau avec le matériel approprié, Aaron Goodwin fait tout pour empêcher cela, car il sait que cette intrusion va provoquer une catastrophe fatale pour l'avenir de l'Homme sur la Terre. Tout, jusqu'à se ridiculiser sur des plateaux télé qui le tournent en dérision...
Mais si les Américains préfèrent prendre l'affaire à la légère, il n'en sera pas longtemps de même pour les Russes... Ces derniers disposent également de leurs propres médiums, qui corroborent tous les dires d'Aaron Goodwin, sans aller aussi loin dans leurs étranges voyages médiumniques. D'ailleurs, les Russes vont bientôt faire appel à Marta, une vieille dame qui est une médium hors pair, ayant échappé à Staline en 1937, lorsque ce dernier a ordonné un véritable massacre pour effacer toute trace des travaux de Gleb Ivanovitch Boki...
Et puis, il y a ces tristes événements qui se déroulent sur Mars, auprès des trois cosmonautes russes qui ont donné leur vie pour ce voyage sans retour. Il se trouve que l'expédition est allée trop loin sur l'Olympus Mons, fascinée par un vaisseau gigantesque qui s'est brisé sur le plus haut sommet martien... Seule Elena Chevtchenko s'en tirera, condamnée du coup à vivre seule sur Mars avec des vivres, de l'eau et de l'oxygène en quantité suffisante. Un événement imprévu qui inquiète les autorités russes, notamment sur la santé mentale d'Elena, devant tant de solitude...
Toujours est-il qu'Elena parvient à envoyer sur Terre des résultats d'analyses sur les fragments de l'immense vaisseau qu'elle a pu ramasser. Et il se trouve que ces fragments sont de la même composition que le vaisseau situé dans les profondeurs de la mer de Barrents, sur Terre... Les Russes prêtent maintenant un immense crédit aux propos d'Aaron Goodwin. Il faut à tout prix empêcher que Dan Henning et son équipe de l'Oceans Pathfinder parviennent à entrer dans ce vaisseau...
Le premier tome d'Olympus Mons était l'occasion de faire une belle découverte, avec un grand nombre de points communs avec des séries comme Prométhée (des mêmes auteurs) ou encore Carthago (scénarisée par Christophe Bec). On retrouve exactement la même narration dans ce second tome d'Olympus Mons, à grands coups de flashbacks, de changements de lieux et d'époques, toutes les trois à quatre pages.
Alors bien entendu, cela va dans tous les sens, mais force est de constater que cette façon de raconter des histoires est encore une fois redoutable d'efficacité. Si on se demande ce qu'on fait avec des Vikings en 1013, ou en Russie en 1937, on parvient rapidement à assembler toutes les pièces de ce terrible puzzle, avec encore une fois une grande satisfaction : le puzzle en question est immense, fourni, encore une fois cette diable de toile d'araignée qui enferme le lecteur avec une terrible efficacité !
Quel plaisir de parcourir ces pages d'une bien belle série de science fiction : les dessins de Stefano Raffaele ont encore gagné en finesse, les décors sont toujours aussi réussis, l'impression de voyager un peu partout est omniprésente, et les visions du médium sont toutes parfaitement spectaculaires dans ce nouveau tome. Une série au rythme endiablé, dont il nous tarde encore une fois de découvrir la suite !