Le Siegfried a certes été arraisonné par un destroyer de la Royal Navy, mais il est exclu pour les Allemands que les découvertes réalisées par la mission de l'Ahnenerbe en Irak soient laissées aux Britanniques. C'est pourquoi un commando de deux hommes, dont le comte Albrecht von Erchingen, est déposé par un U-boot sur les côtes de Cornouailles. Ils y ont rendez-vous avec un agent infiltré et leur mission est de récupérer les trouvailles, et d'exfiltrer ou d'éliminer Schmundt et Saxhäuser. Mais les Allemands et les Britanniques ne sont pas les seuls à se battre pour ces pièces, qui sont également convoitées par les Américains. Pour ne rien dire de leurs légitimes propriétaires...
Cette suite du Château des millions d'années souffre du même inconvénient pour le lecteur, en obligeant ce dernier à de constants sauts dans le temps, et à être attentif aux repères spatio-temporels placés en tête de chapitres ou sous-chapitres. Surtout, j'ai trouvé vraiment gênant de lire une citation du Hobbit dans la traduction française de 2013. A défaut de trouver la citation en anglais, il m'aurait paru infiniment plus judicieux d'utiliser la traduction "historique", afin d'éviter au lecteur connaissant les deux versions de cesser immédiatement de croire être en 1939...
Sur le plan de l'histoire, on retrouve dans ce tome - et on y perd définitivement, pour certains - les personnages du précédent, tout en changeant d'ambiance puisque la guerre a bel et bien commencé, et que toute l'action se déroule en Europe. On en apprend davantage sur le mystérieux Mr Lee, et même sur les encore plus mystérieux ET, que l'on voit interagir "à découvert" avec Saxhäuser, qu'ils n'ont évidemment pas laissé se noyer bêtement au large de Madère. L'action est toujours aussi présente, mais j'ai trouvé l'ensemble moins prenant que dans le volume précédent, peut-être à cause de l'absence relative de l'effet de surprise. Cela reste néanmoins une lecture agréable et prometteuse.
