Nogiku met enfin sa vengeance à exécution : tissant son piège, elle attire Kasane quelques minutes avant la représentation finale, pour un ultime baiser. Dans l’obscurité, Nogiku a échangé au préalable le rouge à lèvres magique, et donne un faux baiser.
Kasane est en stress avant la représentation : elle demande à Nogiku de rester pour la regarder jusqu’au bout de la pièce, sa présence lui donnera force et courage. Kasane imagine ô combien les deux sœurs auraient pu vivre heureuses dans d’autres circonstances. Mais rien n’arrête le désir de vengeance de Nogiku, ni la gentillesse de Kasane, ni la compassion de Habuta Kingo.
Kasane joue Lady Macbeth à la perfection, acclamée par le public. Elle dépasse l’interprétation qu’avait pu en faire sa mère. Nogiku décompte, la vérité sur Kasane va éclater au grand jour… sa laideur va être révélée… mais rien ne se passe…
Le neuvième tome de Kasane, la voleuse de visage, permet enfin à Nogiku de passer à l’action. Dans ce monde sans morale, emprunt de tragédie et de cynisme, pour un désir de gloire ou de vengeance, tout est permis pour arriver à ses fins, jusqu’aux plus grands sacrifices.
Une fois de plus, Habuta Kingo joue un rôle primordial, autant dans la gestion de carrière de son égérie, que comme protecteur ou gardien de l’histoire.
En parallèle de Kasane et Nogiku, la vie d’Izana, la mère de Kasane, et Suyeko Fuchi, la mère de Nogiku, semble comme prédestiner le scénario des deux héroïnes. Matsuura profite de ce tome pour plébisciter ce récit passé. Elle fait ainsi par la même occasion la promotion du roman Izana, la voleuse de visage, sorti à la même période.
Quelle orientation va maintenant prendre ce scénario, Shakespeare est joué, Nogiku découverte ? Une fois délecté de ce passage à l’acte, l’envie de découvrir un nouvel arc se fait sentir.