Ours Brun n'est plus : il s'est bien battu, mais a péri dans les Grandes Plaines. Son cœur de guerrier restera à jamais promis à Étoile du désert, sa bien aimée. Elle est tombée aux mains des Américains et a été faite prisonnière de Garth, un homme fourbe qui compte la vendre au plus offrant. Avec ce qu'il va toucher de son Indienne, il va pouvoir s'offrir un lopin de terre et redémarrer une nouvelle vie, loin des combats et de la guerre.
Le commissaire Finnsbury doit, lui, attiser la haine envers les Indiens afin de les pousser loin de leurs terres et pour cela n'hésite pas à attiser la colère des cow-boys. Les Indiens, eux, se retrouvent coincés entre sauver l'honneur de leur peuple dans des affrontements toujours plus meurtriers et sanglants, ou bien attendre des jours meilleurs faits de tolérance et de respect envers les peuples.
J'espère ne pas avoir trop dévoilé de l'histoire de ce quatrième tome ! Le récit est très dense et complexe, mais fort et puissant. Sa grande force tient vraiment dans le scénario, fait de personnages attachants, qui nous montrent des facettes de l'être humain dans ce qu'il y a de plus dur. Il n'y pas vraiment de camp, et tout le monde en prend pour son grade. C'est un récit vraiment dur à encaisser.
Les images sont fortes et laissent une vraie impression de violence, dans les échanges entre les personnages, dans les combats et dans les prises de positons des différents protagonistes. Si d'aventure le commissaire est montré comme un homme pieu, on se rend vite compte que le dogme "tu ne tueras point" n'est pas son fort, et il va même faire preuve d'une grande cruauté envers la création de son ami imaginaire omnipotent. Ce récit a au moins la bonne idée de nous offrir le point de vue des deux camps et cela donne encore plus de poids au scénario.
Les dessins sont franchement beaux, et je n'ai rien à dire de plus. Ils subliment le récit et les deux offrent une lecture prenante et puissante !
Bref, une excellente série et un excellent tome 4 que je ne saurais trop vous conseiller !
