Le monde est sur le point de toucher à sa fin. Les forêts brûlent, les hommes deviennent fous et s'entretuent par pure expression d'une rage intérieure. L'éruption solaire n'était qu'un début. Un nouveau virus se répand partout sur Terre, la Braise. Elle échauffe les esprits, attise les haines et sème le chaos partout sur notre planète. Un petit garçon est choisi, autrefois connu sous le prénom de Stephen, qu'il va tenter de garder jusqu'à ce qu'on lui donne son vrai nom, Thomas. Thomas est intelligent et curieux. C'est pour cela qu'il sera l'architecte du labyrinthe. Durant dix ans, Thomas va tenir un journal où il couchera ses pensées, ses peurs et ses doutes.
J'éprouve pour ce livre un petit plaisir coupable. Une sorte de bien-être à lire une œuvre aux antipodes de ce que je lis habituellement et qui fait du bien. C'est non sans une certaine réticence que j'ai commencé ce second tome du diptyque d'Avant le Labyrinthe. Je ne suis pas un grand fan de ce qui est estampillé littérature jeunesse, et encore moins en SF. J'ai grandi en lisant directement des œuvres de Matheson et autres et je n'ai jamais cherché à lire autre chose comme un Club des 5 dans l'espace en quelques sorte. Et je dois dire avoir été agréablement surpris à la lecture de ce tome. Et je dirais même mieux : cela m'a rendu curieux de lire la trilogie du Labyrinthe juste pour voir si c'est du même acabit que ce tome.
C'est plutôt dense et bien fourni, la réflexion politique et humaine qui en découle est intéressante. Les personnages sont bons sans être extraordinaires et les incohérences du récit ne constituent pas un frein à la lecture ni au plaisir que cela apporte. J'ai été plus qu'étonnée en découvrant les motivation de la corporation du Wicked : puisqu'il faut un ennemi, autant en faire un bon ennemi. J'ai aussi été surpris par le rythme. On va de découvertes en trahisons, de révélations en désillusions et le tout se lit bien et vite. Le plaisir coupable mentionné plus tôt vient du fait qu'il n'y a pas grand chose de plus à analyser. Les idées politiques et sociologiques ne sont pas très creusées et les héros servent l'histoire mais n'apportent pas grand chose aux questionnements. Et je dois dire que de temps en temps cela fait du bien de débrancher son cerveau et de se laisser guider par une histoire sympathique et agréable sans devoir absolument chercher une signification cachée. Juste une bonne histoire pour se détendre et frissonner un peu.
Par contre, je ne sais pas si c'est bien écrit aussi en anglais ou bien si le traducteur est vraiment très bon mais la lecture est vraiment prenante et agréable. Par pur chauvinisme, j'adresse donc un grand bravo au traducteur Guillaume Fournier.
Bref, un très bon dernier tome qui donne envie de découvrir la série !