Karigan G'ladheon, jeune fille obstinée et courageuse, s'enfuit de son école après s'être battue avec l'un des autres élèves. Elle vient à peine de commencer le voyage qui doit la ramener auprès de son père lorsqu'elle fait la rencontre d'un messager, un Cavalier Vert. Blessé mortellement, l'homme lui fait jurer de remettre sa missive au roi. Prise de court, la jeune fille accepte sans savoir qu'elle se trouve désormais liée par un serment magique et poursuivie par des ennemis maléfiques.
Cavalier Vert emprunte des ficelles assez classiques de la fantasy et du conte. Ainsi, certains éléments du roman ne sont pas sans rappeler Tolkien ou Lackey. Ce mélange de genres, sans être original, fonctionne et donnera au lecteur de fantasy l'impression de retrouver un univers familier et plaisant. Malgré mes réticences de départ justement liées à cette impression de déjà-vu, Kristen Britain a su peu à peu me convaincre de suivre les péripéties de Karigan. Son style d'écriture est agréable dans sa simplicité. Karigan est une héroïne attachante, qui sait se montrer tour à tour vulnérable et téméraire selon les occasions. Étrangère aux intrigues politiques ou magiques, elle permet au lecteur de découvrir l'univers à travers ses yeux, de manière naturelle.
Elle est aidée dans sa quête par Cheval, le cheval anonyme du Cavalier Vert défunt. Ce personnage, qui aurait pu être superficiel car il ne parle pas, acquiert véritablement une personnalité au cours du récit. On aimerait faire plus ample connaissances avec d'autres personnages secondaires, comme le père de Karigan au passé énigmatique ou la capitaine des Cavaliers Verts, qui figurent peu dans ce premier tome.
On se laisse également peu à peu charmer par l'univers qui, s'il sent le réchauffé, rassemble justement tous les bons ingrédients des récits de fantasy.