Maya Burkett, ancienne militaire, assiste impuissante à l'assassinat de son mari. Ils s'étaient donné rendez-vous dans un parc quand deux hommes ont fait irruption, écourtant la conversation. L'enquête ouverte montrera que la même arme a été utilisée pour l'assassinat de son mari et pour celui de sa sœur, quelques années auparavant. Pour Maya, la stupeur fait place à la détermination. Elle veut retrouver le meurtrier et comprendre les motivations de ces deux actes cruels.
Harlan Coben est devenu un incontournable du thriller avec une trentaine de romans à son actif. Souvent critiqué pour son style facile et sa plume directe, il a su éblouir des millions de lecteurs et tenir sa place au côté des plus grands comme Michael Connely, James Patterson ou John Grisham. Coben s'est fait remarquer avec les aventures de son héros récurrent Myron Bolitar, ancien sportif devenu agent. Mais ces dernières années, il a repris sa plume du début pour signer des histoires uniques où le suspens n'a d'égal que l'originalité du scénario.
Dans Double piège, l'auteur a, selon moi, supplanté ses autres romans. Maya part, certes, en quête de la vérité. Seulement, ici, au lieu de multiplier les fausses pistes, les voies de garage, Harlan a enrichi le mystère de cadavres supplémentaires. Quel danger court ainsi Maya ? Quel lien existe-t-il entre tous ces meurtres ? Sans oublier, pour pimenter le tout, une riche famille.
On dit que les Américains ont inventé le "Happy End". Eh bien ! Détrompez-vous ! Le romancier clôt son roman par une fin explosive, pas forcément celle que le lecteur souhaitait pour l'héroïne de Double piège.
A travers ce dernier bijou, Harlan Coben, roi du thriller, a su, sous l'action de son héroïne Maya, nous embobiner, nous détourner de la vérité. Quelle vérité nécessitait de faire taire définitivement autant de témoins ?
