Turuk est mi-orc mi-elf, il se réveille dans une ville qu'il ne connait pas. Secoué comme si le Balrog l'avait roué de coups toute la nuit. Une fois ses esprit repris, il arpente les rues de la ville à la recherche d'une âme, d'un corps, de quelque chose qui prouve que cette ville est habitée ! Au détour d'une ruelle, une flèche le frôle. Et puis quand même, il y a des créatures bizarres qui semblent se repaître de corps et de boyaux et de sang. Ils ont une bonne tête d'elfs mais pas vivants, comme qui dirait morts vivants ! Elles ont peur de la lumière et la journée touche bientôt à sa fin.
Moi qui suis déjà fan des Nains et Elfes dans la même collection et dont les tomes sont chroniqués par Baern sur ce site, j'ai été vraiment emballé par cette histoire ! C'est drôle et décomplexé comme il faut, l'histoire ne se prend pas au sérieux et ça fait du bien dans ce monde. Les dessins sont toujours aussi soignés et certaines cases sont carrément bien détaillées. J'ai aimé cette sensation d'oppression que les dessins de la ville rendent, cette sensation aussi d'être loin de tout et de vibrer avec les personnages en découvrant qu'ils sont coincés sur cette île étrange. Et puis il y a quand même cette façon de faire mouvoir les personnages, surtout lors des combats et des déplacements, qui donne un rythme à cette BD qui se lit donc vite. J'ai été un peu déçu de la finir aussi vite tant j'ai aimé l'histoire.
Les orcs sont toujours différents et on les reconnait bien et tout de suite, les personnages sont attachants. Du fait de la nature de métis de Turuk, on voit bien que les auteurs vont tenter d'approfondir justement ce brassage de races, parce qu'ici on peut parler de races distinctes, et voir que le métissage n'est pas quelque chose de mal.
Bref, vous l'aurez compris, si vous êtes déjà mordus de ce monde, vous n'allez pas être déçus ! Vivement la suite !