Les Chroniques de l'Imaginaire

Petit Dragon à la poursuite du corps vert (Petit Dragon - 2) - Halvick, Philippe

Suite à leurs précédentes aventures, le barbare, l'elfe et le voleur décident de se séparer. Le cœur gros, Frann le voleur se retrouve à partir seul de son côté. Enfin, seul, c'est vite dit : Glourp, le petit dragon blanc, lui tient toujours compagnie, tandis que le crâne de cristal est toujours dans sa poche. Justement, le vieux mage enfermé dans le crâne aimerait bien se procurer un nouveau corps. Et comme il n'a pas trop de moyens d'action, c'est Frann qu'il convainc de faire le sale boulot...

On suit en alternance les récits des événements narrés par les trois personnages principaux. Pourtant, le focus est clairement mis sur Frann, l'intrigue le concernant prenant nettement le pas sur celles de ses amis, qui semblent surtout là pour leur trouver une excuse pour reformer le trio. Quant au Petit Dragon du titre, s'il est le compagnon de tous les instants, son rôle est plus humoristique que central.

Si ce roman de fantasy ne brille pas par son originalité, il présente un mélange plaisant d'action et d'humour, les personnages eux-mêmes ne se prenant guère au sérieux. C'est globalement agréable, mais ce qui manque vraiment pour en faire un ouvrage prenant, c'est un véritable suspense : Personnellement, je n'ai jamais été vraiment surprise ou inquiétée pour les protagonistes.

Au niveau de l'écriture, pour avoir lu au fil des ans plusieurs ouvrages de Philippe Halvick, je trouve qu'il y a un net progrès. Alors que j'avais précédemment été gênée par de nombreuses fautes de français, un style régulièrement maladroit, je n'ai cette fois pas eu de gros reproches à faire sur la forme. J'ai seulement deux petites remarques, mais rien de réellement gênant. D'abord, j'ai noté plusieurs confusions dans les noms des personnages, celui du voleur employé à la place de celui du barbare, ou inversement. Également - et là j'ai eu mal à m'y faire - certaines répliques comportent des passages à la ligne sans signe indiquant que c'est le cas : la tradition typographique utilise souvent un guillemet unique en début de ligne pour signaler ce cas, alors qu'ici il n'y a rien et on croit en premier lieu avoir affaire à un nouveau paragraphe de narration ne faisant pas partie du dialogue.

Finalement, c'est donc un roman sans prétention, mais qui fait passer un bon moment si on le prend comme tel.