Ce conte fantastique, relatant la grande épopée américaine via le récit d'un personnage fantastique, est le premier roman de Daniel Grenier. C'est l'histoire d' Aimé Bolduc, né en 1760 le 29 février. 29 février: C'est le clou de l'histoire, car Aimé ne fête son anniversaire que tous les quatre ans. On se dit OK, qu'il est alors plus vieux de quatre ans. Et bien non, Aimé vieillit tous les quatre ans de seulement une année. Chose extraordinaire, à laquelle s'intéresse Albert Langlois. Ce dernier va suivre à la trace la vie de son aïeul qu'il croisera peut-être.
J'étais très intriguée par le quatrième de couverture. Ce qui m'a le plus attiré, je dois le dire, est le côté historique, appréciant énormément la civilisation américaine. Alors je me suis lancée. Tout d'abord l'entrée en matière m'a un peu refroidi car c'est le jeune Thomas Langlois qui apparaît dans les premières pages. Thomas ? Mais qui est ce jeune homme ? Celui-ci a peu connu son père car ce dernier, Albert langlois, est parti. Il voue un culte pour sa mère. On suit Thomas jusqu'à la fin de son adolescence aux États-Unis et ensuite plus rien, plus de nouvelle de Thomas.
Et là on se perd un peu dans le récit de la vie d'Aimé Bolduc. L'auteur, Daniel Grenier, a choisi de ne pas respecter un ordre chronologique dans son roman. Certes, cela donne du style, mais c'est un peu déroutant, surtout en parcourant deux cent ans, et parfois difficile à suivre entre le Tennessee et Sainte Anne des Monts au Québec. On parcourt alors trois siècles d'histoire de l'Amérique avec bonheur en passant d'une époque à l'autre, il faut s'accrocher pour ne pas être complètement perdu.
C'est certes surprenant de suivre un tel récit, un tel personnage, une telle histoire, mais je reste un peu sur ma faim. Je suis un peu déçue et également intriguée par les idées de l'auteur. C'est une idée folle que d'écrire ce roman, mais j'ai compris à la fin qu'il ne fallait pas s'attacher à la trame du temps, mais bien aux personnages saisissants, puissants, forts et discrets à la fois dans leur état hors du commun, et riches d'une telle longévité.