Sophie est enfin sur le point de terminer une petite tournée d'été avec son spectacle de marionnettes autour du loup en slip. La jeune maman de Juliette n'est pas peu fière de cette tournée, qu'elle a pu faire notamment parce que Antoine, le grand-père de Sophie, a pu garder Juliette durant les voyages et les spectacles. Mais pour autant, Antoine a loupé sa petite mission : impossible d'en savoir plus sur le papa de Juliette, un homme sur lequel Sophie entretient le plus grand secret...
Mais bientôt, les discussions vont s'intéresser à une affaire nettement moins personnelle : Garan Servier, la boîte qui fait vivre pas mal de monde dans la région, aimerait s'étendre après avoir enfin fait l'acquisition de quelques champs dans les environs. Mais les projets d'expansion de la multinationale sont bientôt mis à mal, simplement par la présence d'un drôle d'insecte, une sauterelle appelée la magicienne dentelée, qui est fort rare et très protégée au niveau européen.
Alors, Antoine découvre une drôle d'ambiance au village, où une ZAD (pour Zone A Défendre) a été établie par des écolos pour qui la défense d'un insecte protégé est bien plus important que tous les projets de Garan Servier. Antoine n'est franchement pas de cet avis de prime abord et, avec les villageois alentour, incluant Sophie et Juliette, il va assister à ce que les défenseurs de la nature ont l'intention de faire.
Et ils ne savent pas qu'ils recevront la visite des vieux retraités parigots, qui n'auront pas vraiment les mêmes idées qu'Antoine. Peut-être simplement pour le voir encore bougonner ?
C'est avec un immense plaisir qu'on parcourt ce quatrième tome de la série Les vieux fourneaux, de Wilfrid Lupano et Paul Cauuet. Un quatrième tome qui fleure bon la campagne, en mêlant des affaires industrielles avec des affaires bien plus personnelles, notamment autour des amours de Sophie. Cette dernière aura d'ailleurs fort à faire dans ce tome, entre ce bellâtre de la ZAD, et cet ouvrier étrange qui semble en savoir un peu trop sur son passé.
Bien entendu, l'humour fin et les dialogues ciselés sont encore de la partie dans ce quatrième tome. Les personnages sont toujours aussi attachants, et les dessins de Paul Cauuet ne sont sans doute pas étrangers à cela : c'est beau, détaillé et drôle ; les expressions sont soignées, et les bons jeux de mots font facilement mouche. L'humour et le côté vieille France sont encore une fois bien présents, et c'est sans doute ce qu'on attend à chaque nouvel album de cette série.
Un quatrième tome dans la droite lignée des précédents, bourré de qualité et faisant avancer les secrets que peuvent avoir les personnages principaux : il serait bien dommage de s'en priver avant les fêtes !