Les Chroniques de l'Imaginaire

Apeiron (Apeiron - 1) - Kusaka, Shinya & Katô, Takuji

Hina, Daichi, Iori et Kaede, 14 ans, sont hospitalisés depuis trois mois pour des troubles de la mémoire. Un terrible fléau, la maladie du vide, sorte d'Alzheimer fulgurant et contagieux, qui ne peut se combattre qu'à l'aide de l'implantation d'une puce électronique sanitaire, s'abat sur l'humanité. Les adolescents pourraient en avoir développé les premiers symptômes et suivent donc une thérapie d'avant-garde afin de retrouver leurs souvenirs. 

Du moins le croient-ils jusqu'au jour où ils obtiennent une permission d'une journée loin de l'hôpital. Dès leurs premiers pas hors de l'édifice, l'excursion tourne au désastre. Ils vont devoir tout risquer pour découvrir la vérité.

Le mystère est partout dans ce premier volume d'Apeiron. Les jeunes protagonistes sont amnésiques et, s'ils ont retrouvé certains souvenirs, ils ne peuvent être sûrs de leur exactitude. Ils ignorent qui sont leurs alliés, qui sont leurs ennemis, pourquoi ils sont pourchassés. Ils sont rejoints très tôt dans l'aventure par l'énigmatique Anaximandre, peluche électronique caractérielle et un brin obsédée, qui va les aider à survivre et soulève plus de questions que de réponses. L'univers servant de toile de fond à l'histoire est lui-même énigmatique : Quelle est cette maladie du vide dont on parle ? Que sont ces implants électroniques, à vocation sanitaire, dont la population s'équipe et qui permettent d'accéder à leurs informations personnelles ? On se laisse happer par les péripéties des jeunes protagonistes dans l'espoir d'en apprendre plus. 

Un détail : je me serais personnellement passée de la scène de la douche – je concède ne pas être le public cible pour cela (jeunes filles bien dotées dans des positions ambiguës) mais c'est plus au vu de l'âge des protagonistes (14 ans) que je trouve cela un peu limite. C'est dommage car c'est bien le seul point noir de ce récit ! 

Dans l'ensemble, le rythme est soutenu, l'intrigue captivante et les dessins engageants. Mention spéciale au design d'Anaxi, la peluche, très bien trouvé pour rendre compte de son caractère mignon mais autoritaire. La suite promet d'être haletante puisqu'elle clôturera déjà la série !