De l'extérieur, Geneviève MacKenzie, jeune interne en médecine de vingt-cinq ans, vit un véritable conte de fées. Intelligente et belle, elle est sur le point de se marier avec son supérieur, David, chirurgien estimé, et réussit brillamment ses études de médecine.
La vérité est moins reluisante. Le jour de son mariage, poussée par la petite voix de sa conscience qu'elle essayait en vain d'étouffer depuis des mois, Gen prend ses jambes à son cou et s'échappe par une fenêtre de l'église. Par chance, elle tombe littéralement sur son meilleur ami, Wolfe, ex-mannequin et milliardaire au passé mystérieux. Tous deux vont passer quelques jours ensemble, le temps de faire le point pour Gen ou plutôt de remettre en cause toutes ses certitudes sur son couple, sa carrière, sa famille.
Le pouvoir de la séduction est le troisième tome de la série Kinnections. On retrouve quelques protagonistes du tome précédent, des jeunes femmes et amies de Gen travaillant à l'agence matrimoniale Kinnections. Il n'est toutefois pas nécessaire d'avoir lu les premiers volumes de la série pour se plonger dans ce roman, l'agence Kinnections n'y jouant qu'un rôle mineur.
Gen est une protagoniste intéressante dans la mesure où elle montre comment on peut passer à côté de l'essentiel et se trouver prise au piège d'une relation qui ne nous convient pas. J'ai aussi apprécié le fait qu'elle soit présentée comme une femme simple, pas toujours bien coiffée, habillée ou maquillée. Wolfe est un peu plus convenu. Il est très beau – pour le coup, il fait davantage homme-objet – et il est émotionnellement fragile suite à un passé douloureux. Ce passé, qu'on découvre par bribes de flash-backs et au fil de conversations avec Gen, est alambiqué et a de quoi faire pleurer dans les chaumières. Qu'importe, la tension romantique entre les deux personnages principaux est bien amenée et se maintient jusqu'aux dernières pages.
En ce sens, le scénario est prévisible mais le roman parvient à entretenir le suspense sur la manière dont l'héroïne va se tirer d'affaire, surtout vis-à-vis de son ancien fiancé. Le style de l'auteure, Jennifer Probst, est agréable, sans être très recherché. Il convient à une lecture rapide, fluide.
Quand on parle de romance, il est parfois bon de préciser certains points car le genre regroupe des romans de style très différents et plus ou moins explicites : cette romance présente peu de passages érotiques, même s'ils durent quelques pages chacun. Le roman se concentre davantage sur les relations entre personnages, ce qui va dans le sens de ce que je recherche personnellement dans ce genre d'histoires. Si vous recherchez une histoire d'amour torride et très graphique, ce n'est pas le bon ouvrage. Par contre, si vous penchez vers l'amour contrarié et, plus généralement, vers les histoires d'épanouissement personnel, Le pouvoir de la séduction devrait vous plaire.
