Ayant compris que les Invisibles comptaient s'en prendre à elle à travers sa famille humaine et non à travers sa famille adoptive elfe, Sophie Foster s'est précipité pour s'assurer de ses proches, même si elle a été effacée de leur mémoire. Hélas, elle est arrivée trop tard : ses parents humains ont été enlevés par les Invisibles, sous les yeux impuissants de sa petite sœur Amy. Désespérée, Sophie est déterminée à retrouver ses parents coûte que coûte, mais les recherches piétinent : Toutes les pistes conduisent à Nocturna, mais impossible de savoir où se trouve ce lieu mythique ! Ce qui laisse tout le temps à Sophie pour se demander s'il ne s'agit pas seulement d'une diversion des Invisibles qui cacherait un secret d'une toute autre ampleur. En désespoir de cause, Sophie accepte de marchander avec Lady Gisela, prête à divulguer des informations sur les anciens alliés qui l'ont trahie... sous certaines conditions !
A la lecture de ce sixième tome de Gardiens des cités perdues, force est de constater que mon enthousiasme pour cette série est un peu retombé. D'abord, le livre est un énorme pavé bien encombrant, encore plus gros que les précédents et donc encore moins facile à manipuler, ça refroidit. Or finalement, l'essentiel du volume est assez creux et aurait pu être abrégé. De longues interrogations, de longues discussions, pour quelques trop rares moments d'action intense.
Signe des temps qui changent, de nombreux elfes rejoignent le Cygne Noir. C'est bien, pour les elfes et les autres races fantastiques. Bien aussi pour disposer d'une plus grande palette de possibilités et pouvoirs, quand c'est nécessaire. Mais que les réunions deviennent surpeuplées et laborieuses ! Les personnages centraux sont désormais beaucoup trop nombreux, au point qu'ils sont obligés de se séparer pour effectuer des tâches en parallèle. Et finalement, on se retrouve à ne plus guère suivre réellement que Sophie, en ignorant les personnages qui gravitent autour d'elle à l'exception parfois de ses amoureux en herbe.
J'ai cependant trouvé bienvenues les interactions avec les ogres, qui nous permettent de découvrir ce peuple - présenté jusque là sous un jour assez noir - de façon plus détaillée et surtout plus positive.
Et sinon, l'intrigue ? Elle avance, doucement. Quelques révélations, mais point trop n'en faut. Les plans de l'ennemi, toujours nébuleux, s'éclaircissent un chouïa. Et surtout, ce même ennemi apparaît désormais moins soudé, laissant apparaître des divergences dans ses rangs... Au contraire, du côté de Sophie et du Cygne Noir, ce sont l'amitié, la loyauté, la confiance qui donnent toute leur force au groupe.
Bref, on n'a pas l'impression d'avoir beaucoup avancé, mais quand même suffisamment pour nous occuper pendant tout le tome.
Au final, j'ai pris plaisir à la lecture, mais avec une petite impression d'essoufflement. J'espère que le prochain tome saura redonner un nouvel élan à cette série bourrée de qualités.
