Rhianne, princesse impériale de Kjall, sait depuis toujours qu'elle devra faire un mariage politique. Son oncle, l'empereur Florian, lui annonce que le promis qu'il lui a choisi est le général menant actuellement sa guerre contre l'île de Mosar : sitôt la guerre gagnée, le général l'épousera et deviendra gouverneur de Mosar. La jeune femme devra donc quitter le palais impérial, où elle a grandi, pour se rendre dans un pays dont elle ignore tout.
Rhianne décide donc d'apprendre la langue mosari. Et plutôt que de l'apprendre dans les livres, elle préfère solliciter directement un esclave mosari rencontré dans les jardins. Bien vite, son cœur s'emballe, mais elle n'est pas libre de le donner... D'autant plus - mais elle l'ignore - que Janto n'est pas un esclave mais le prince héritier mosari, venu espionner l'Empire !
Si j'ai eu plaisir à retrouver l'univers et les personnages rencontrés dans Le jeu de l'assassin, j'ai cependant trouvé ce tome-ci en deçà du précédent. Probablement parce que, la chronologie des deux ouvrages étant inversée, le gros de l'intrigue est déjà connu : on sait déjà comment tout cela va finir. Les surprises se limitent donc aux petites péripéties émaillant l'intrigue principale, ce qui limite le suspense.
Les personnages sont sympathiques, mais là encore très prévisibles. Ils tombent rapidement sous le charme l'un de l'autre, se désolant chacun de leur côté de ne pouvoir donner suite, mais bien sûr tout finira pour le mieux comme il se doit dans ce type de romance.
Amy Raby a diversifié un peu son univers, mettant en avant les différences qui existent entre Kjall et Mosar : la religion est légèrement différente, mais surtout la magie repose sur une association avec des animaux plutôt qu'avec des pierres. Comment ne pas s'attacher au petit furet qui est le familier de Janto ? Dommage cependant que la magie soit sous-employée ici, à l'exception des incessants tours de passe-passe de Janto pour se rendre invisible.
Bref, une romance fantasy assez classique, qui fait passer un très bon moment mais ne renouvelle pas le genre.
